Nom chinois:少林寺 (Shaolin Si)
Emplacement: au sud du mont Song, à 13 km au nord- ouest de la ville-district de Dengfeng, ville-préfecture de Zhengzhou, province du Henan.
Droit d'entrée: 100 yuans (coût supplémentaire de 60 yuans pour l'aller- retour en teléphérique).
Horaires d'ouverture: 08:00- 17:00.
Comment s'y rendre:
Meilleures périodes pour la visite: au printemps et en automne.
Spécialités conseillées au temple Shaolin: biscuits Shaolin (少林素饼), et moutarde du mont Song (嵩山芥菜).
Conseils: Jouxtant la porte du temple, une salle présente des spectacles gratuits de kung-fu Shaolin, chaque après-midi à heure fixe (généralement à 15:00, 16:00 et 17:00).
Dans les années 1970, la série télévisée “Kung Fu”connut un grand succès et, plus, spécialement auprès des enfants, éveillant, ainsi, un vif intérêt pour les arts martiaux et le Bouddhisme dans tous les endroits de sa diffusion. Bien que le personnage et son histoire évoqués dans la série soient une fiction, il n’en demeure pas moins qu’elle s'appuie sur des événements partiellement vrais. Pour exemple, la mise en scène de la destruction du temple au cours du XIXème siècle, sous la dynastie Qing et l'arrivée du moine aux États Unis. En effet, au cours du siècle dernier, le temple sera attaqué et détruit à plusieurs reprises précipitant la fuite de ses moines vers les Etats Unis qui y fondèrent une école d'apprentissage du kung-fu Shaolin. De nos jours, le gouvernement a réouvert ce temple devenu, désormais, un site touristique majeur du pays et classé au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le comité de l'UNESCO reconnaît, à la fois, les anciens bâtiments restants et son impact historique essentiel dans la diffusion du bouddhisme zen et des arts martiaux vers le Japon, la Corée et d'autres pays.
Dans ce lieu emblématique, les gens peuvent s’y rendre pour assister à des spectacles d'art martiaux mais, également, pour y découvrir quelques éléments d’architecture remontant aux époques Ming ou Qing ainsi que des tombes de centaines de personnes dans la forêt des Pagodes.
Localisé à proximité du pied dumont Song proche de la ville de Dengfeng, dans la province de Henan (au centre du pays), le temple Shaolin représentait, autrefois, le principal temple du bouddhisme Shaolin en Chine. Le style de bouddhisme qui y est développé se base, pour l’essentiel, sur l'entraînement aux arts martiaux et les préceptes de la méditation Zen. Pratiquée par de nombreux japonais, la voie de la méditation Zen vient, d’ailleurs, de cette région tout comme certains types d'arts martiaux des pays de l'est asiatique. On pense que les maîtres du temple ont largement influencé le Bouddhisme et les arts martiaux en Corée et au Japon, mais, en revanche, n’ont guère inspiré le peuple chinois alors que coexistaient, déjà dans le pays, d'autres religions, philosophies et formes d'arts martiaux.
Au cours du XXème siècle, les leaders Shaolin vont quitter le temple pour s'installer en divers endroits des Etats- Unis. Cette religion va, très vite, subir la répression, d'abord, des pays étrangers, puis des seigneurs de guerre locaux et des armées politiques, et, au final, du gouvernement chinois. Les personnes qui exercent dans les diverses écoles établies dans d'autres lieux du monde par les maîtres Shaolin ayant fui le temple, le siècle précédent, déclarent que les arts martiaux et la philosophie religieuse enseignées sur le site du temple Shaolin actuel ne constituent pas le véritable enseignement Shaolin. A ce jour, le sport de combat du temple dérivé des arts martiaux chinois traditionnels s’appelle Wushu.
Les exhibitions d'arts martiaux proposées dans la salle près de la porte d'entrée, les architectures anciennes qui se trouvent plus haut dans la montagne de même que la Forêt des Pagodes constituent les trois éléments incontournables de ce temple. On raconte qu'au début du XIXème siècle, 90% des bâtiments de l'immense complexe initial ont souffert de la destruction. Les vestiges, encore debout, aujourd’hui, datent, principalement, des époques Ming et Qing.
La Forêt des Pagodes abrite un ensemble impressionnant, d'environ, 250 stupas de pierre et de brique érigées entre la dysnastie Tang (791) et la dynastie Qing. Bien que dénommées "pagodes", celles-ci ne sont pas, à proprement parler des pagodes qui se définissent comme des constructions censées accueillir le corps d'un défunt après sa mort. Elles s’apparentent, davantage, à des monuments de pierre ou de brique, hauts de deux à quatre ou cinq étages, édifiés en l’honneur des défunts.
Le monastère Shaolin doit sa création à un indien du nom de Batuo (Buddhabhadra). Avec l’aide de l'empereur qui, d’ailleurs, favorisa son enseignement, la construction du complexe commence en 497. Un autre indien (appelé, aujourd'hui, Tamo par les chinois) va arriver, en Chine, aux environs de l'an 526. D'après les écrits, celui- ci avait subi une formation sévère des pratiques bouddhistes Mahayana. Cette discipline imposait des exercices et un entraînement stricts aux arts martiaux ainsi que l’étude et la méditation. Dès son arrivée au monastère Shaolin, il émit de si vives critiques envers les moines en raison de leur faiblesse et de leur manque d'entraînement aux arts martiaux, que ceux- ci lui ordonnèrent de partir. On raconte qu'il se retira, un certains temps pour méditer dans une grotte alentour mais qu’il fut, finalement, accepté par les moines qui consentirent à s’initier à la pratique des arts martiaux.
Peu de temps, après, tant les bouddhistes du temple que ceux de toute la Chine durent faire face à des périodes d'agression. Dans les différentes régions, les gouvernements tentèrent, en effet, d'anéantir la religion. Parfois, les autorités ou les armées locales considéraient ces moines comme des opposants, alors qu'à d’autres moments, le pouvoir en place les favorisait s’ils acceptaient, en échange, de protéger les membres du pouvoir.
Plus récemment, dans l’histoire, on assiste à une violente attaque contre le temple perpétrée juste après la révolte des Boxers alors que certains moines Shaolin auraient, dit-on, participé à l'agression de missionnaires et d'étrangers vivants en Chine. Considérée, au début, comme une simple révolte populaire qui commence en 1899, elle va, très rapidement, se transformer en un affrontement ouvert des armées étrangères avec le concours de l'armée régulière Qing. En 1901, après l'échec de leur mouvement, les leaders et moines chinois Shaolin commencent à fuir vers d'autres pays où ils vont constituer des organisations criminelles tout en créant des associations et des écoles de promotion de l'enseignement Shaolin. On arrive, ainsi, en 1928, tandis qu’un seigneur de guerre fait détruire, par le feu, 90 % des bâtiments du complexe tandis que de nombreux manuscrits anciens de la librairie partent, eux- aussi, en fumée. Une nouvelle fois, dans les années 60, alors que sévit la révolution culturelle, les étudiants communistes vont attaquer le temple, exposant, de fait, à la vindicte populaire, les cinq moines restant sur les lieux. On va constater, également, la totale destruction de la documentation bouddhiste découverte sur le site.
Néanmoins, au cours de ces deux dernières décennies, le gouvernement chinois rétablit, peu à peu, le temple Shaolin. Ceci s’explique, en partie, grâce à la renommée de la doctrine Shaolin et du bouddhisme Zen dans le reste du monde. Aussi, a t’on pu assister à l’émergence de nombreuses écoles "Shaolin" autour du temple. Les touristes venaient visiter le temple Shaolin et les étrangers s'entraînaient dans ces écoles, contraignant, ainsi, le gouvernement à reprendre la gestion de l'unique école d'arts martiaux datant des temps anciens tout en exigeant que les autres quittent la zone du temple. Désormais, une seule école opère sur le site du temple.
Aujourd’hui, le temple shaolin s’ouvre au public pour enseigner le kung-fu:
Le kungfu Shaolin se réfère au système culturel traditionnel constitué dans l'environnement culturel bouddhiste spécifique du temple Shaolin de la montagne Songshan, au cours de sa longue histoire. Il se base sur la croyance du pouvoir surnaturel du bouddhisme et reflète, parfaitement, la sagesse du bouddhisme Chan. La pratique des arts martiaux par les moines du temple Shaolin compose sa forme majeure d'expression.
En définitive, le kung-fu Shaolin engloble, un système d'enseignement technique et théorique (dont les arts martiaux constituent sa forme majeure d'expression) auquel s’ajoutent la sagesse Chan et les croyances bouddhistes comme socle culturel.
Les moines du temple Shaolin de l'authentique kung-fu monastique, enseignent, non seulement, les techniques traditionnelles du kung-fu, notamment, le Changquan, le Qigong et le maniement d'armes anciennes, mais, aussi la pratique et les connaissances fondamentales du Bouddhisme (ordre Chan), le chinois et la calligraphie. On constate, également, l’apparition de classes d'acupuncture de médecine Shaolin, du massage Tuina et de la manipulation articulaire dont les cours peuvent être suivis selon son niveau.
Toutefois, sachez que les experts en arts martiaux qui sévissent, à travers le monde, ne pratiquent pas, obligatoirement, le kung-fu Shaolin. Il se peut même qu’ils ne soient pas bouddhistes.
Pour les plus curieux, nous pouvons leur organiser une petite itiniation de kung-fu avec les moines au temple shaolin! N’hésitez pas à nous contacter afin de réserver une place pour cet apprentissage voire pour une pratique de plus longue durée.
Principales édifices dans le temple Shaolin
- Shanmen (Porte du temple) Édifiée en 1735 avant sa rénovation en 1974; la structure d'ensemble de la porte possède une belle harmonie, flanquée de deux arches honorifiques de pierre symétriques sur lesquelles on distingue des personnages qui célèbrent le Bouddhisme Chan ou du temple. Au sommet de la Shanmen, une plaque horizontale indique le nom du temple au milieu duquel se trouve le sceau de l'empereur Kangxi de la dynastie Qing (1644-1911) à qui l’on doit l’inscription. De chaque côté devant la porte, trônent, majestueusement, deux lions de pierre fabriqués sous la dynastie Qing.
- Le pavillon des Rois Célestes
Implanté à l'extrémité de la forêt des stèles, le pavillon tire son nom des quatre rois célestes de surcroît, précieusement conservés à l'intérieur. Avec ses murs rouges et ses tuiles vertes, ses porches ses voûtes et ses peintures ainsi que ses deux statues de guerriers du Bouddha, celui- ci représente, sans nul, doute, un réel havre de paix. Depuis la Shanmen, un long sentier de pierre bordé de par et d’autre, de pins verts, de cyprès verts et de, stèles, conduit au pavillon des Rois célestes. Outre son groupe de 20 stèles à l'est du chemin, une galerie présente 100 autres stèles construites sous les dysnasties Tang et Qing.
- Le pavillon Mahavira
Le pavillon constitue le centre destiné aux principales activités du temple Shaolin. Le pavillon d'origine fut détruit en 1928 durant les différentes guerres. Celui que l’on visite, à l’heure actuelle, date de 1986 (soit, quelques années après la réouverture du temple). On associe, habituellement, ce temple à ceux des Rois Célestes et des Classiques formant, ainsi, l’ensemble connu sous le nom des Trois Pavillons. Le bâtiment abrite les statues de Sakyamuni, de Bhaisajyaguru et d’Amitabha. En son centre, on remarque une plaque commémorative offerte par l'empereur Kangxi, derrière laquelle trône une statue d'Avalokitesshvara entourée, de chaque côté par dix-huit disciples de Boudhha. Construite dans un style fonctionnel, l’architecture nous révèle une structure imposante et majestueuse.
- La tour du Tambour et la tour de la Cloche Situées de chaque côté du pavillon Magavira, respectivement à l'est et à l’ouest pour la tour de la Cloche et la tour du Tambour, les deux édifices de structure ingénieuse qui se dressent sur quatre étages,ne perdent pas, pour autant, de leur superbe et de leur hauteur démesurée. Egalement détruites en 1928, en raison de la guerre, elles furent reconstruites dans leur style d’origine, quelques décennies, plus tard, respectivement en 1994 et 1996.
- Le pavillon Lixue
Ce pavillon fut édifié sous la dynastie Ming et rénové en 1980. Selon la légende, son emplacement correspond au site où le second ancêtre de Chan, (un dénommé Huike) se brisa le bras et se présenta, en pleine période de neige, pour implorer l'Onction du Bodhidarma. La fabrication de la statue de bronze du Bodhidarma assis, enchâssée dans le pavillon remonte à 1531. Les inscriptions figurant sur le panneau horizontal suspendu au- dessus est à l’initiative de l'empereur Qianlong de la dynastie Qing. Aujourd'hui, le pavillon représente le lieu des activités bouddhistes quotidiennes.
- Le pavillon des Mille-Bouddhas Se dressant derrière le pavillon Lixue, le pavillon des mille bouddhas est le pavillon le plus isolé du temple Shaolin. A l'intérieur, les fresques admirées, tout spécialement, pour leurs couleurs chatoyantes et leur composition harmonieuse, symbolisent la quintessence de la peinture pendant l'époque Tang. Enfin, la statue de bronze de Bharhut et la statue de marbre blanc de Sakyamuni y sont, également, conservées précieusement.
- Salle de l'Abbé
Cette salle de l'abbé sert, à la fois, pour le travail et la vie au quotidien. Autrefois, l'empereur Qianlong y dormait durant ses courts séjours au temple Shaolin. Dans la pièce, on décèle la présence d'un bronze de Bodhidharma et d'un bronze de Maitreya. Une peinture sur le mur constitue un trésor artistique d'une rare valeur représentant une image vivante aux lignes fines et délicates.
Quoi voir au temple Shaolin?
Riches vestiges culturels et la forêt des pagodes
De façon impromptue, nous avons visité la Forêt des Pagodes, un complexe commémoratif honorant les dignitaires bouddhistes qui traversèrent les époques. En moyenne, les pagodes mesurent moins de 15 mètres de hauteur. Le nombre d'étages et la forme d'une pagode dépendent de nombreux facteurs, comme, notamment, le statut bouddhiste, le prestige et les connaissances durant la vie de la personne à qui on la dédie. La forêt des pagodes du temple reste le plus vaste complexe de pagodes de Chine.
A l'extérieur du temple Shaolin, nous poursuivons notre balade en direction du nord-ouest pour arriver aux deux monastères appelés le monastère des Ancêtres et le Second monastère. Edifié par un disciple du Dharma, le monastère des ancêtres rend hommage au neuf années de méditation du Dharma dans une grotte. Il comporte une grande salle supportée par 16 colonnes de pierre dont leur fût, magnifiquement sculpté, représente des guerriers, des danses de dragons et des phoenix. Le second monastère correspond à la maison de repos de Huike, second ancêtre de Chan. Celui- ci se coupa le bras gauche en signe de loyauté, pour étudier le Bouddhime du Dharma. En face du bâtiment jaillissent quatre sources creusées par Dharma pour aider Huike à puiser de l'eau plus facilement. Nommées ´Zhuoxi', elles possèdent, chacune, une saveur différente.
La grotte que nous avons découverte ensuite s’appelle la grotte du Dharma à l’intérieur de laquelle le Dharma, face contre mur, y méditera durant neuf ans. Finalement, il atteindra l'état spirituel de l'immortalité et créera le bouddhisme Zen. D’une profondeur de 7 mètres pour une hauteur de trois mètres, la grotte porte de nombreuses inscriptions gravées sur ses deux parois. On y trouve, également, une pierre de la Méditation. La légende raconte que l'ombre du Dharma se reflétait dessus avant de s'incruster dans la pierre en raison de sa longue période de méditation face contre le mur. Malheureusement, la pierre ne résista pas à la guerre.
Une fois dépassés la grotte du Dharma, nous arrivons aux bâtiments d'habitation destinés aux moines de passage. Situé sur la berge sud de la rivière Shaoxi, à l'opposé du temple, l'ensemble fut d'abord édifié en 1512 sous la dynastie Ming puis rénové, plus tard, sous les Qing. La dernière reconstruction date de 1993 à la suite de son effondrement en 1958. Les bâtiments se caractérisent par une conception simple mais originale.
Nous achevons, enfin, notre visite par le centre de formation des arts martiaux (Wushu) du temple Shaolin. Les paysages sublimes qui l'entourent rendent cet endroit idéal pour l’apprentissage du Kung-Fu Shaolin chinois. Les moines Shaolin ont pratiqué cette discipline durant plus de 1500 ans. Dharma inventa ce précepte et enseigna aux moines les méthodes élémentaires pour améliorer leur condition physique et se défendre par eux-mêmes. Les performances d'arts martiaux y montrent le vrai Kung fu chinois du temple Shaolin. Par exemple: la technique du Tong Zi Gong, réalisée par des adolescents, correspond à un type d'art martial qui sert à développer la souplesse et la résistance du corps face aux agressions extérieures.
Personnalisez Votre Voyage
|
Maximisez Votre Flexibilité
|
Assurez Votre Satisfaction
|
Vivez Votre Histoire Chinoise
|
Adresse: Bâtiment 6, Parc d'affaires Chuangyi, 70 Route Qilidian, Guilin, Guangxi, 541004, Chine