Situé à 12 km à l'est de Luoyang, le temple du Cheval blanc est l'un des plus anciens temples bouddhiques de Chine. Bien qu'il ne soit ni le plus grand ni le plus bel édifice bouddhique de Chine, ce temple, souvent désigné comme le berceau du bouddhisme chinois et décoré de nombreuses pièces d’art bouddhique, vaut le voyage.
Histoire du Temple du Cheval Blanc
D’après la légende, c’est un cheval blanc qui aurait apporté ici, dans l’antiquité, le premier rouleau de soutras bouddhiques jamais vu en Chine, en provenance d'Inde, d'où le nom de ce temple. Des chroniques historiques rapportent que le site fut fréquenté par le second empereur des Han, Liu Zhuang, qui l’appréciait autant comme villégiature estivale que comme lieu d’étude. D’après d’autres sources, c’est en l’an 68 de notre ère, alors que le bouddhisme atteignait son apogée en Inde, que deux moines indiens montant des chevaux blancs apportèrent pour la première fois en Chine des soutras bouddhiques, à Luoyang. L'empereur, qui était un fervent partisan du bouddhisme, fit construire ce temple pour abriter les soutras et le nomma le temple du Cheval blanc. On dit qu'il y avait autrefois un millier de moines qui vivaient dans l’enceinte du temple. L’endroit aurait aussi servi de refuge au cours des révoltes ayant secoué le règne de Wang Mang et mené à l’établissement de la dynastie des Han de l'Est.
Les deux moines indiens qui apportèrent les soutras à Luoyang sont enterrés ici. Un grand nombre de moines, y compris étrangers, sont venus leur rendre hommage, et ont passé le restant de leurs jours dans ce temple. Le célèbre moine de la dynastie des Tang, Xuanzang, partit d’ici au moment d’entreprendre son long pèlerinage en Inde, qui dura 17 années. A son retour, il devint l'abbé du temple du Cheval Blanc, d’où il diffusa les textes sacrés du bouddhisme jusqu’à la fin de sa vie.