Située à 215 km au sud-est de Kunming, la ville de Jianshui qui détermine le début de la partie méridionale du Yunnan, est un ancien centre politique et militaire actif des confins de l’empire mais également l’un des passages stratégiques vers le Vietnam sous la dynastie mongole des Yuan à la fin du XIIIe siècle. Malgré son développement actuel, la cité a su, conserver quelques beaux vestiges et demeures anciennes. Le splendide temple de Confucius, datant de 1285 de même que les jardins de la famille zhu symbolisent cette gloire passée.
Depuis 1994, Jianshui est classée “ville historique et culturelle de niveau national”, tandis que son vieux quartier, la grotte des Martinets et les environs Sud du canton émaillés de villages pittoresques forment les sites majeurs d’une “région touristique de niveau national”. A 40 km au sud sur la route de Yuanyang, Huangcaoba a été élu “village touristique” hani. Vous pourrez également décourir un artisanat plusieurs fois centenaires, la célèbre poterie poupre de la région, en visitant le village de Wayao et ses ateliers, situés dans les faubourgs nord de Jianshui, et peut être dénicher la “perle rare” à ramener de votre voyage. Nous contacter pour demander un circuit sur mesure en Chine.
Erigé dans Jianshui, le temple de Confucius (ou temple de la Culture, Wenmiao) est une magnifique construction datant de l’époque des Yuan 1285, agrandie et rénovée par la suite et jusqu’à nos jours, plus de 50 fois. D’une superficie de 8 hectares, il se classe deuxième plus grand lieu de culte dédié à Confucius en Chine après le temple de Qufu, dans la province du Shandong, ville natale du maître. Doté d’une architecture somptueuse, l’agencement classique reste identique à celui des autres temples de la Culture en Chine. Aujourd’hui, le site constitue un lieu de vie dans la ville où les plus matinaux pratiquent le qi-gong ou font leur jogging tandis que plus tard dans la journée, les personnes âgées se réunissent pour y bavarder, jouer au mah-jong ou chanter en chorale.
De fait, on y accède par le Sud. Un premier portique (de la Vitalité Taihe) où l’on paie le ticket d’entrée donne sur la mer des Etudes, vaste étang de forme elliptique recouvert de lotus, symbole de l’immensité du savoir confucéen. Au centre, par un pont à trois arches, on accède à un petit pavillon (le pavillon du Plaisir de Penser ou de la Tortue qui pêche). Au nord de l’étang, un haut portique (9 mètres) en bois et pierre, aux piliers blancs sculptés sur ses deux faces d’animaux mythiques: un dragon, une licorne, un lion et un éléphant qui signale l’entrée de la grande allée conduisant au temple. Plus loin, la porte de l’Etoile du Talent littéraire (Lingxing men), dont les colonnes de soutien dépassent du toit et sont coiffées d’une porcelaine renversée, marque l’accès de la cour suivante. Au centre de celle-ci, se dresse un joli pavillon de pierre aux colonnes sculptées de dragons. Une balustrade entoure l’ensemble. L’édifice abrite une stèle surmontée d’une sculpture de Confucius entouré de ses élèves. Elle est aujourd’hui protégée par une barrière afin d’éviter que les fidèles ne la touchent.
Vous franchirez la porte de la Grande Perfection (Dacheng men) qui aboutit sur une cour plantée de cyprès et de cèdres centenaires où trône un immense brûloir et bordée de patios à battants, dans lesquels prenaient, autrefois, place les officiels lors de cérémonies en l’honneur de l’anniversaire de Confucius.
Devant, la salle de la Grande Perfection (Dacheng dian), se trouve le temple principal constitué, entre ses colonnes, de onze paires de paravents- cloisons à 22 battants admirablement ciselés de motifs d’animaux tandis que sur la gauche et la droite, des dragons en pierre embrassent les piliers d’un avant-toit en tuiles vernies de couleur orange, sous lequel sont accrochés trois imposants caractères dorés sur fond rouge indiquant le “temple de l’Ancien Maître”.
A droite, une salle abrite une stèle de plusieurs mètres de haut gravée, en mandarin et mandchou, d’une reproduction d’une calligraphie de l’empereur Qianlong commémorant sa victoire sur les tribus des territoires du nord-ouest de l’Empire.
Construite à la fin du XIXème siècle, cette résidence qui s’étend sur plus de deux hectares abrite de magnifiques jardins et bosquets de bambous, de pavillons d’habitation et de kiosques d’agrément, de galeries couvertes et de cours intérieures (plus de quarante). A proximité du temple dédié aux ancêtres de la famille, vous pourrez apprécier, le Théâtre sur l’eau (sans doute la plus belle pièce de cet ensemble et pavillon de bois), s’élevant gracieusement à quelques centimètres au- dessus d’un petit étang et délimité par des balustrades en pierre richement sculptées de motifs ou de vers poétiques. Il accueillait autrefois des pièces d’opéra qui accompagnaient les festivités organisées par le maître de maison au fil des saisons. Derrière ce théâtre, un autre pavillon abrite une intéressante exposition de photos et de documents d’époque relatant l’histoire de la famille Zhu. De ces lieux, se dégage une atmosphère de grande sérénité. Vous prendrez plaisir à parcourir les différentes cours, cachées derrière des portes finement décorées où se concentrent de petits patios, garnis de beaux meubles et ornés de bonzaïs, d’estampes, de panneaux de bois sombre, portant des calligraphies et des peintures à l’encre de Chine.
Construite en 1389, la tour face au soleil (Chaoyang lou) ou Porte de l’Est reste le dernier vestige des murailles qui encerclaient la ville et rappelle l’importance de l’ancienne Jianshui. Faisant face à l’Est, c’est une porte percée dans un mur ocre dont il ne reste qu’un très court tronçon et surmontée d’un imposant pavillon à trois étages, aux avant-toits élégamment recourbés. Vous pourrez apercevoir six rangées de huit piliers en bois soutenant, deux à deux et séparément, chacun des étages. Cette structure ingénieuse a permis de résister aux guerres, aux révolutions et aux séismes. Sur la place qui entoure le monument, de même qu’à son étage supérieur, les personnes âgées se retrouvent pour jouer aux cartes, au mah-jong, aux échecs chinois et fumer la pipe à eau.
Situé au nord-est de la ville, au delà de la Porte de l’Est et accessible par la Mashi jie, ce quartier hui (musulman chinois), dont l’intérêt réside surtout dans l’animation qui y règne, se forme d’un dédale de ruelles où s’intercalent maisonnettes de terre et de brique aux toits bas, et quelques constructions des années 60 ou actuelles. Vous aurez plaisir à découvrir, au hasard de votre promenade, ici ou là, de beaux détails d’architecture. Ressemblant à une pagode chinoise, à la toiture réhaussée du croissant musulman, la mosquée du quartier (réservée aux fidèles et interdite d’accès aux non-musulmans), que vous ne pourrez donc voir que de l’extérieur, offre un aspect original et mérite le coup d’oeil pour ceux qui n’ont jamais vu de mosquée chinoise.
Construit à 3km à l’ouest de Jianshui, le pont du double Dragon est accessible à pieds depuis la route de Shiping. Le nom de ce très bel édifice, également appelé pont aux dix- sept arches (shiqi kong qiao), fait référence aux deux rivières Tachong et Lu (Lujiang) qui s’y rejoignent et dont les courbes ondulent tels deux dragons dans la verdure environnante. Sa partie la plus ancienne date du règne de Qianlong (1736-1796) de la dynastie des Yuan, les autres ont été construites au début du XIXème siècle. C’est le plus ancien grand pont du Yunnan. Tout autour s’étendent des jardins maraîchers.
Au nord ouest de Jianshui, sur la route en direction de Dianwei, se trouve le village de Wayao (littéralement four à tuiles) qui concentre de nombreux ateliers où l’on fabrique les célèbres poteries pourpres de la région confectionnées à partir d’un mélange de terre à tesson brun-rouge, rouge, jaune, vert et blanc extraites localement et riches en oxyde de fer et en aluminium. Elles sont cuites sans enduit, dans de grands fours- tunnels, à une température qui dépasse les 1000 degrés. Ensuite, elles sont longuement polies à la main jusqu’à ce qu’elles atteignent un aspect brillant. Les maîtres potiers façonnent, tout aussi bien, des figurines d’animaux fantastiques qui s’aligneront sur les toits en ornements que des objets de la vie courante. Sur ces derniers, d’élégants calligraphies ou motifs naturels sont tracés en blanc comme, notamment, des théières dans lesquelles les grands crus de thés puerh pourront conserver tout leur arôme, ou des marmites utilisées pour la préparation de délicieuses soupes. Emballés soigneusement pour le voyage de retour, ces articles peuvent constituer des idées de cadeaux originales pour la famille et les amis.
Cette résidence trône au coeur du village de Tuanshan, accessible depuis la route de Shiping, à 10km à l’ouest de Jianshui, par un chemin de terre. Elle se déploie sur plus d’un hectare dans un dédale de ruelles étroites, de nombreuses belles demeures de même qu’un temple très bien conservé, le tout bâti à la fin du XIXème siècle, par des marchands originaires du Jiangxi devenus riches grâce au commerce du sel. En parcourant les étroites rues pavées délimitées par les murs ocre des maisons, vous découvrirez parfois, protégée derrière une porte en forme de lune, une somptueuse demeure à plusieurs corps de bâtiments aux frontons ornés de délicates peintures pastel. Depuis les cours intérieures carrées, autour desquelles s’ordonnent les bâtiments, on peut admirer les détails de l’architecture traditionnelle, relativement bien conservée. A l’entrée du village, l’une des maisons, dotée d’un grand bassin est particulièrement remarquable. Les frontons bleu ciel des principaux édifices sont ornés de dessins à l’encre de Chine, représentant des dragons, des lions, des phoenix ou encore des singes, des éléphants ou des motifs floraux.
Tout en haut du village, se dresse un ancien temple bouddhiste. La salle principale (Daxiong baodian) abrite trois statues de Bouddha encadrées, de part et d’autre, de Ksitigarbha et de Guanyin. Sur la gauche, une petite salle renferme d’autres peintures, de trait plutôt grossier rappelant des personnages de légende du Roi des Singes (Sun Wukong), dont Zhu Bajie, le fameux cochon.
Située à 30km à l’est de Jianshui, sur la route de Kaiyuan, les concrétions de cette immense cavité karstique (qui, au demeurant, est une grotte morte, c’est à dire sans formation de nouvelles concrétions) ont été façonnées, au fil du temps, par l’érosion de l’eau, en autant de sculptures invraisemblables. Ainsi lors de votre visite, vous découvrirez, entre autres, l’impressionnante Colonne de jade soutenant le ciel (Qingtian yuzhu) qui s’élève sur 34m, et du Monde de rêve (Menghuan shijie), une salle de 10000 mètres carrés dont les contours chaotiques sont mis en valeur par un système d’éclairages colorés. Vous accompagnant le long du parcours, la rivière Lu (Lujiang) serpente sous la haute voûte rocheuse investie par les stalactites et les stalagmites. Au début du printemps, plusieurs centaines de martinets viennent faire leur nid entre les aiguilles calcaires. Du 8 au 10 août, juste après leur départ vers des régions aux températures plus clémentes, des jeunes gens yi, rivalisent d’agilité en escaladant à mains nues, les parois abruptes afin de récolter les “nids” tant convoités. On peut, d’ailleurs, en goûter sur place dans le restaurant installé dans la grotte.
Blotti à 40km au sud de Jianshui sur la route de Yuanyang, ce village hani typique, compte environ une centaine de familles. Après avoir dépassé l’école, à l’entrée du village, presque au bord de la route, derrière, un sentier escarpé (qui descend puis remonte) permet d’atteindre une étroite esplanade, où s’organisent, régulièrement et à la demande des touristes, des joutes chantées ou des spectacles de danses de jeunes hani . Pour l’occasion, ils revêtent, alors leur costume traditionnel, rarement porté au quotidien excepté par les personnes les plus âgées. A proximité, se dresse fièrement l’arbre dragon ou l’arbre sacré des Hani dont les feuilles cueillies et déposées dans la maisonnée à chaque nouvelle année, apportent bonheur et prospérité. Plus loin , enfin, vous découvrirez, ici ou là, des petites maisons en brique crue aux fenêtres étroites, avec leur enclos à cochons et leurs avant- toits, sous lesquels pendent d’immenses grappes jaunes de maïs séché qui sera consommé tout au long de l’année. La vie reste rude mais s’est, néanmoins, considérablement améliorée ces dernières années avec le branchement de l’électricité, et plus récemment, la présence de téléviseurs dans certains foyers
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