Capitale de la région autonome ouïgoure du Xinjiang, Urumqi est la plus grande ville de l’ouest de la Chine, et probablement aussi de toute l’Asie centrale. Située à 2 500 km de la mer la plus proche, elle est considérée comme la grande métropole la plus isolée du monde. Elle profite de la proximité de plusieurs sites naturels d’exception, tels que le lac Céleste et les Pâturages méridionaux.
Ville industrielle de près de 3 millions d’habitants, Urumqi est en plein essor. Un développement alimenté par les revenus tirés de l’exploitation des mines et du pétrole. Bien que située sur la route de la Soie, la ville n’a véritablement émergé qu’au cours des deux siècles passés. La province est dotée d’une histoire bien plus longue, que retracent les belles collections du musée du Xinjiang, à Urumqi.
La province du Xinjiang est particulièrement vaste : plus grande que l’Alaska, elle forme la frontière orientale de la Chine, qu’elle sépare de l’Asie centrale. Elle ne compte toutefois que 30 millions d’habitants, dont 10% environ vivent à Urumqi. On trouve ici quelques uns des plus beaux paysages, circuits de randonnée et sites historiques du pays. Urumqi est l’endroit idéal pour commencer un périple à la découverte de la région. Principal carrefour de circulation de la province, la ville est dotée de l’un des grands aéroports internationaux du pays.
L’histoire du Xinjiang est aussi intéressante que mouvementée, la province ayant connu bien des bouleversements depuis l’époque de la dynastie des Han (206 av. J.-C. – 220). Outre Urumqi, par laquelle passait autrefois l’une des branches de la route de la Soie, la province compte deux autres grandes villes : Kachgar, autrefois située elle aussi sur la route de la Soie et qui a gardé de cette époque une atmosphère commerciale animée, et l’aride Turpan, ville la plus basse de Chine, fameuse aussi bien pour son système d’irrigation traditionnel et sa production de raisins que pour les ruines de cités antiques situées à proximité. On trouve par ailleurs dans le Xinjiang d’imposantes et très hautes chaînes de montagnes.
La petite ville de Turpan n’est qu’à 150 km (soit environ deux heures de route) d’Urumqi. Située à la lisière nord de la dépression de Turpan, aux portes d’un désert extrêmement aride, c’est une destination à ne pas manquer. La plupart de ses 300 000 habitants appartiennent à la minorité ouïgoure. La ville et ses environs comptent de nombreux sites dignes d’intérêt, offrant un véritable concentré de la culture d’Asie centrale : les Monts Flamboyants (mentionnés dans le Xiyou Ji 西游记ou Voyage en Occident, grand classique de la littérature chinoise), les tombes d’Astana, les ruines des cités antiques de Gaochang et de Jiaohe, les grottes aux mille Bouddhas de Bezeklik aux parois ornées d’œuvres d’art, des exploitations réputées pour leur raisin savoureux, ou encore les karez, système d’irrigation traditionnel consistant en un réseau de canaux souterrains, considérés comme l’une des réalisations les plus importantes de l’antiquité et qui rendirent possible, avant l’avènement de la technologie moderne, le développement de la ville en transformant son sol aride en terres fertiles.
Urumqi fait une base parfaite pour rayonner dans la région. La ville compte également plusieurs sites valant le détour, notamment le musée de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, où sont exposées des momies de type caucasien et des objets de la même époque, et le Bazar International, un endroit intéressant pour faire quelques achats. Aux environs de la ville se dressent les monts Tianshan, fameux pour leurs majestueux sommets couverts de forêts, leurs lacs et leurs glaciers.
À ceux qui prennent le temps de l’explorer, le Xinjiang réserve la découverte de sites historiques et de paysages uniques en leur genre. Les déserts sont ici plus grands, les bassins plus profonds et les montagnes plus hautes et plus isolées que partout ailleurs en Chine (à l’exception du Tibet). Les vestiges laissés par les peuples de type caucasien qui vécurent dans la région sont également du plus grand intérêt. Ils témoignent du fait que cette région fut le creuset d’un véritable métissage entre plusieurs peuples de cultures et de religions différentes. Enfin, l’immensité de la province et sa faible fréquentation en font un terrain de jeu idéal pour les amateurs de randonnée et de camping au cœur des grands espaces.
Urumqi a tout d’une ville chinoise. 10% de ses habitants environ font partie de minorités nationales (ce sont essentiellement des Ouigours). Le Bazar international, également nommé Grand bazar (Da Baza大巴扎) ou marché d’Erdaoqiao, autour duquel de nombreux agents de sécurité et policiers montent la garde, est particulièrement animé les soirs d’été. On y trouve une grande variété de produits régionaux. Le musée de la route de la Soie au Xinjiang, situé au 160, rue Shengli, n’est pas loin du bazar. Comme son nom l’indique, ses expositions sont consacrées à la route de la Soie, mais vous y apprendrez aussi diverses choses sur la région et son histoire. Le bus n° 110 marque un arrêt non loin du musée. Au 123, rue Nanhu Nanlu (南湖南路 123) se trouve le musée de la Ville d’Urumqi. De son côté, le musée de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang expose des momies de type caucasien datant de 2 000 ans av. J.-C. au début du Ve siècle, que l’on considère comme faisant partie des découvertes archéologiques les plus importantes des cent dernières années, tant elle apportent un nouvel éclairage sur l’histoire des relations entre l’Europe et l’Asie.
Situé au pied du mont Bogda, à 2 000 m d’altitude, le lac Céleste (天池), à l’est d’Urumqi, est un site naturel propice à la randonnée. Les sommets alentours se reflètent dans les eaux claires de ce joli lac d’altitude, flanqué de pins et de cyprès. Il est possible de camper dans la vallée. Les amateurs de longues randonnées sportives pourront faire l’ascension du mont Bogda. Après avoir traversé des prairies et des forêts, ils atteindront les glaciers situés en altitude. Des balades plus tranquilles vous attendent dans les montagnes couvertes de prairies des Pâturages méridionaux, à deux heures de route au sud d’Urumqi.
1. Centre névralgique d’un vaste territoire exotique, à la frontière occidentale de la Chine
2. Des sites naturels splendides et de mystérieux vestiges antiques
3. L’une des dépressions les plus profondes et les plus arides de la planète, à Turpan
L’histoire de la région d’Urumqi est marquée par les relations, parfois conflictuelles, qu’entretinrent entre eux de nombreux peuples. Des découvertes archéologiques, notamment les momies trouvées dans les tombes de Xiaohe, non loin des confins occidentaux du Xinjiang, et ailleurs, ont permis d’établir qu’un peuple de type caucasien vécut dans la région il y a 3 à 4 000 ans. Les momies de type mongoloïde et objets affiliés aux peuples mongols trouvés dans la région sont, pour les plus anciens, vieux d’à peine 3 000 ans. Ces faits tendent à prouver que les premiers habitants de la région étaient bien des peuples de type caucasien, peuples que l’on croyait jusqu’ici n’avoir vécu qu’en Europe.
Des tests ADN pratiqués sur certaines momies ont montré qu’elles présentaient des similitudes avec les peuples Scandinaves. Les vêtements en laine retrouvés au cours des mêmes fouilles ont par ailleurs été reconnus semblables à ceux datant de la même période en Europe. Les vêtements et objets trouvés ces dernières années ont en outre montré que les techniques ayant permis leur production étaient plus avancées qu’on l’avait imaginé jusque là pour la région à cette époque. Autant d’éléments nouveaux qui ont poussé les spécialistes à remanier leur point de vue sur l’histoire de l’Eurasie. Il est désormais évident pour eux que l’Asie centrale et l’Europe étaient liées d’un point de vue culturel. Des momies de type caucasien et des objets affiliés à cette civilisation sont exposés au musée de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang.
Il est possible que ce soit ce peuple de type caucasien qui ait approvisionné en jade les Chinois de la dynastie des Shang (1766 – 1122 av. J.-C.). En effet, le jade trouvé dans les tombes datant de cette dynastie était réputé venir d’une région située à la frontière du Xinjiang et du Tibet. À l’époque où le commerce le long de la route de la Soie commença à prospérer, sous la dynastie des Han (206 av. J.-C. – 220), Urumqi était une bourgade commerçante, où stationnait une garnison. Situé loin à l’ouest de la Grande Muraille et du corridor du Gansu, cet avant-poste était sous le contrôle de l’empire Han. Les Tokhariens, ce peuple de type caucasien, édifièrent des temples bouddhistes à Turpan et dans d’autres petites cités le long de la route de la Soie, participant à la conversion de la Chine au bouddhisme.
Bien plus tard, sous la dynastie des Tang (618 - 907), les Chinois furent attaqués par les Tibétains et durent céder une grande partie du territoire qu’ils contrôlaient dans la région. Les Ouïgours prirent le contrôle du nord du Xinjiang en l’an 842. Le manichéisme devint bientôt la religion la plus pratiquée parmi les Ouïgours. Aujourd’hui éteinte, cette religion fut l’une des plus importantes de son époque. Par la suite, certains Ouïgours se convertirent au bouddhisme, d’autres au nestorianisme, une doctrine affiliée au christianisme. Plus tard encore, les Ouïgours de l’ouest du Xinjiang se convertirent à l’islam, tandis que la plupart des Ouïgours de l’est de la région continuèrent, jusqu’au XVe siècle environ, à pratiquer l’une de leurs trois religions traditionnelles. Des guerres éclatèrent entre différents groupes ouïgours. Au XVIIe siècle, les Dzoungars, un peuple mongol, intégrèrent la plus grande partie de la région à leur empire, avant que d’être exterminés par la dynastie des Qing (on estime a 1 million le nombre de personnes tuées à cette époque dans la région d’Urumqi), qui dut procéder à un repeuplement de la région en incitant des personnes venues d’ailleurs en Chine à s’y installer.
Au cours du XIXe siècle, plusieurs grandes révoltes musulmanes éclatèrent dans les provinces du Yunnan, du Shaanxi et du Gansu. Elles furent encouragées par les Taiping, une secte chrétienne qui conduisit de son côté une rébellion qui parvint un temps à faire vaciller le pouvoir en place. En 1864, les Ouïgours et les autres musulmans du Xinjiang se révoltèrent à leur tour. Mais la dynastie des Qing parvint vite à reprendre le contrôle sur les territoires qui lui avaient échappés.
1. Dégustation de produits du terroir : le Xinjiang est réputé en Chine pour la qualité de ses fruits (en particulier les noix) et légumes.
2. Découverte de la ville, de ses trois musées (ne manquez pas les momies du musée du Xinjiang) et de son bazar.
3. Excursion à Turpan, à deux heures de route.
4. Randonnée dans les Pâturages méridionaux ou dans le secteur du lac Céleste et du mont Bogda. Il est parfois possible de loger dans des yourtes ou des tentes que louent les nomades vivant dans les montagnes.
1. Situation : Urumqi se trouve dans le centre-nord de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine).
2. Comment s’y rendre ? L’aéroport Diwopu d’Urumqi se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord du centre-ville. Comptez environ 43 heures de train pour venir en train de Pékin ou Shanghai, 24 à 30 heures pour venir en train de Kachgar.
3. Quand venir à Urumqi ? Il fait vraiment très froid au Xinjiang en hiver. Au plus fort de l’été (en juillet et en août), les températures peuvent monter jusqu’à plus de 32 °C, mais il fait assez sec et le temps reste agréable, voire très agréable, le soir, quand il fait un peu plus frais. L’été est aussi la saison la plus indiquée pour se rendre dans les montagnes. Si vous prévoyez d’explorer les régions de basse altitude, mieux vaut venir à la fin du printemps, ou en automne. L’automne est par ailleurs la saison de la récolte de nombreux fruits et légumes.
4. Nourriture : les spécialités ouïgoures sont pour la plupart semblables à celles de Lanzhou (nombreux mets à base de farine de blé, y compris les拉面lāmiàn, des nouilles étirées à la main), à la différence près qu’elles sont préparées avec des ingrédients plus frais. La cuisine locale comprend en outre plus de produits laitiers. Les Ouïgours aiment les fruits secs, notamment les noix : ils sont connus dans toute la Chine pour leurs gâteaux aux fruits copieusement garnis de noix, aussi savoureux que consistants quand ils sont bien faits. Le petit déjeuner ouïgour typique comprend du yaourt, des amandes, des olives, du miel et du raisin.
5. Avant de partir : tenez-vous au courant de l’actualité de la région ou prenez contact avec un conseiller de VoyagesChine.
6. On (ne) parle (que) Chinois ! Bien moins de gens parlent anglais à Urumqi que dans les villes de l’est de la Chine. Mieux vaut donc partir en voyagé organisé ou nous contacter pour mettre au point un voyage sur mesure. Si vous partez par vos propres moyens, n’oubliez pas de faire écrire en chinois l’adresse de l’endroit où vous vous rendez sur un morceau de papier que vous pourrez faire lire aux chauffeurs des taxis que vous emprunterez.
Situé au pied du mont Bogda, le lac Céleste ne se trouve qu’à deux heures et demie de route à l’est d’Urumqi. Les Pâturages méridionaux, où vous pourrez peut-être trouver une yourte ou une tente où passer la nuit, ne sont qu’à deux heures au sud de la ville. Un peu plus au sud se dressent des montagnes de plus de 4 200 mètres d’altitude. Pour monter à la hauteur des glaciers et profiter de vues spectaculaires, rendez-vous jusqu’à la ville de Hou Xia.
Une station de ski a récemment été inaugurée dans les monts Célestes (Tianshan) : le Ping Tian Resort est considéré comme la station la plus luxueuse de Chine. Sa construction a été financée par une société nord-américaine spécialisée dans ce type de projet. Elle n’est ouverte qu’en hiver.
Turpan est à plus de deux heures de route. Ancienne étape sur la route de la Soie, la ville Kachgar se trouve quant à elle près de la frontière occidentale de la province, non loin de la chaîne de l’Himalaya. Pour vous y rendre, comptez entre 23 et 33 heures de train.
Circuit panoramique sur la Route de la Soie
Xian - Tianshui - Lanzhou - Zhangye - Jiayuguan - Dunhuang - Tourfan - Korla - Kucha(kuqa) - Aral - Hotan - Kachgar(Kashgar) - Tashkurghan
19 jours / 0 nuits
La Route de la Soie est un passage avec une histoire de 2000 ans en Eurasie, symbolisant la gloire et le rêve de la civilisation antique. Cet itinéraire montre la section chinoise complète de l'ancienne Route de la Soie, s'étendant du point de départ de la Route de la Soie à Kashgar, au Xinjiang, traversant l'ancienne capitale de la 13e dynastie : Xi’an, le Fleuve Jaune, le désert et les territoires des minorités ethniques. Durant ce voyage, vous en apprendrez plus sur les coutumes et la géographie de l'ouest de la Chine!
Prix: -
Personnalisez Votre Voyage
|
Maximisez Votre Flexibilité
|
Assurez Votre Satisfaction
|
Vivez Votre Histoire Chinoise
|
Adresse: Bâtiment 6, Parc d'affaires Chuangyi, 70 Route Qilidian, Guilin, Guangxi, 541004, Chine