Turpan compte 300 000 habitants, en majorité ouïgours. Le développement de la ville a très tôt été qualifié d’exemplaire en Chine. C’est l’un des endroits les plus fréquentés du Xinjiang. Les voyageurs sont attirés à la fois par la possibilité de découvrir la culture ouïgoure, par les sites historiques et par les sites naturels d’une beauté exceptionnelle situés à proximité de la ville. En outre, Turpan, située le long d’une voie de chemin de fer et desservie par une autoroute, ne se trouve pas loin d’Urumqi : c’est donc une ville très facile d’accès. D’un point de vue topographique, Turpan une autre particularité : elle se trouve dans une dépression, à laquelle elle a donné son nom (plus précisément au bord de cette dépression, au sud du mont Bogda), et qui est classée, selon les sources, deuxième ou troisième endroit le plus bas de la planète. Les environs de la ville réservent de nombreuses possibilité d’escapades, qu’il s’agisse de hautes dunes de sable où pas une herbe ne pousse, des Monts Flamboyants, des vestiges de Gaochang et de Jiaohe, deux villes antiques, du haut minaret d’Emin, bâti en 1778, des karez, un système d’irrigation ancien, ou des arbres fruitiers, des vignes et des maisons composant des paysages typiquement ouïgours.
Petite ville ouïgoure dotée de plusieurs sites historiques couvrant 2 000 années d’histoire, qu’une journée d’excursion suffit à découvrir.Turpan (ou Tourfan) se trouve dans la dépression du même nom, deuxième endroit le plus bas de la planète.La ville se trouve le long de l’antique route de la Soie.On peut y déceler l’influence de nombreuses civilisations.Turpan est le "panier à fruits" de la Chine. On y trouve de nombreuses sortes de fruits frais, ainsi que des jus de fruits, du vin, des noix et d’autres fruits secs à grignoter.La ville est située à proximité de sites naturels intéressants à la fois pour leur beauté et pour leur côté dépaysant. Des vestiges de sites historiques anciens se trouvent également dans les environs.Une ligne de train relie Turpan à Urumqi et à Kashgar.
À l’exception de la mer de sel, qui s’étend plus au sud, les sites dignes d’intérêt sont tous situés à proximité des routes reliant l’est et l’ouest de la région. Les ruines de la ville antique de Jiaohe (qui datent de l’an 100 avant notre ère jusqu’aux XIIIe/XIVe siècles) se trouvent à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Turpan. Le système d’irrigation des karez et le musée qui leur est consacré sont quant à eux situés dans l’agglomération même. En roulant environ 1,6 km vers l’est après avoir quitté la ville, on atteint le minaret Emin, qui date de 1778 (et est donc presque aussi vieux que les États-Unis). Un kilomètre plus au nord environ, cette route mène à la G312, qui conduit au pied des Monts Flamboyants, une succession de crêtes orientées est-ouest. Après s’être engagée vers l'est sur environ 30 km, la G312 oblique vers la gauche. À l’endroit où la route change de direction se trouve un arrêt de bus appelé Huoyanshan (火焰山, Les Monts Flamboyants). De cet endroit, on peut atteindre trois grands sites, alignés selon un axe nord-sud. En continuant à suivre la G312 en prenant vers le nord, puis en tournant à gauche sur une route secondaire environ 7 km plus loin, on parvient aux grottes aux Mille Bouddhas de Bezeklik. Les routes partant vers le sud depuis l’arrêt de bus mènent quant à elles aux tombeaux d’Astana puis jusqu’aux vestiges de la ville antique de Gaochang (à 6 km au sud de l’arrêt de bus), dans l’Erbaoshang.
Non loin de la lisière méridionale de la dépression de Turpan se trouve le lac Aiding, point le plus bas de la dépression : il se trouve à 154 mètres au-dessous du niveau de la mer, ce qui en fait le deuxième ou troisième lac salé le plus bas du monde selon les sources (après la Mer Morte, en Israël, et un autre lac situé à Djibouti, en Afrique, et situé à peu près à la même altitude négative que le lac Aiding).
Son climat particulier contribue à faire de Turpan une destination séduisante. Le temps est sec et très ensoleillé. Il pleut rarement. Ce très faible taux d’humidité rend la chaleur supportable. La dépression de Turpan est réputée être l’endroit le plus chaud de Chine. L’été, les températures sont particulièrement élevées. Elles peuvent atteindre les 45 degrés Celsius. Le fait que les précipitations soient rares a par ailleurs aidé à une meilleure préservation des monuments anciens des villes antiques (dont les édifices sont bâtis en briques de torchis) et des minarets des mosquées. Turpan profite en moyenne de 3 200 heures d'ensoleillement par an. Autant dire qu’il y fait en général plutôt beau pendant la journée. L’ensoleillement est si important que Turpan a bénéficié d’un projet soutenu par le gouvernement, consistant à alimenter en électricité certains de ses quartiers uniquement en prenant pour source l’énergie solaire et d’autres énergies renouvelables, devenant de la sorte une ville modèle des plus modernes.
Autre particularité de ce climat marqué par la sécheresse : il n’est pas rare, à Turpan, de pouvoir observer la lune pendant la journée. À moins d’être dérangé par la poussière et la pollution causée par des chantiers de construction, vous avez toutes les chances de trouver cette ville originale et intéressante.
Une grande partie des espaces entourant la ville sont des terres agricoles consacrées à la production de fruits et de légumes. Bien irriguées, elles forment un territoire assez luxuriant.
L'eau est distribuée par des canalisations souterraines. Ce système, considéré comme l’une des plus grandes réalisations de l’Asie ancienne, mérite d’être découvert et constitue l’un des atouts de la ville de Turpan sur le plan touristique.
Les Ouïgours forment un peuple particulier. Un peuple métissé, dont la langue est apparentée au turc. Quand on arrive chez les Ouïgours, on peut avoir l’impression de ne plus être en Chine. Certaines femmes se couvrent la tête d’un voile, et la façon de s’habiller des gens de la région est différente de celle du reste du pays. Côté nourriture, il y a de quoi se régaler. On dit que les fruits et les légumes de la région sont les meilleurs de Chine. Autre particularité à relever : le nombre inhabituel de centenaires parmi les Ouïgours du Xinjiang, beaucoup plus élevé, proportionnellement, que dans le reste du pays. Les Ouïgours sont musulmans. Par conséquent, ils ne mangent pas de porc et ne consomment que des aliments halal. Ces différentes caractéristiques des habitants de la région contribuent à faire de Turpan une destination à ne pas manquer.
En dépit des températures extrêmement élevées qu’on y relève, Turpan est réputée pour son raisin, ses raisins secs, ses pastèques de diverses sortes, ses melons et ses abricots. On récolte à Turpan environ 80% du raisin produit dans toute la Chine ! Il s’agit principalement de raisin vert (85%), que l’on fait sécher en plein air. Le climat, chaud et sec, les adoucit. En outre, les pesticides sont encore peu utilisés dans la région, ce qui les rend d’autant plus savoureux. En revanche, le côté plus artisanal de la production fait que vous trouverez aussi plus de pépins ou de petits cailloux parmi les raisins secs du Xinjiang qu’ailleurs. Un demi-kilo de raisin coûte environ 4 RMB, soit ou 0,50 €. Les fruits vendus au Xinjiang peuvent être consommés frais. Vous pouvez les acheter directement auprès des agriculteurs ouïgours, qui les disposent à cet effet sur leurs charrettes ou sur des étals. Vous bénéficierez ainsi de prix équitables et bon marché, et parfois même de la générosité de ces agriculteurs, qui n’hésitent pas à donner quelques fruits en plus. Tous ces fruits servent aussi à faire des jus, ainsi que des vins, souvent très bons, même si les connaisseurs trouveront peut-être qu’ils sont un peu rustiques.
L’histoire de la région de Turpan est le résultat d’échanges et de conflits entre de nombreux peuples. Des fouilles archéologiques, et notamment la découverte de momies dans des tombes Xiaohe, dans l’extrême ouest du Xinjiang et dans d’autres endroits, ont récemment permis d’établir qu’un peuple de type caucasien vivait dans cette région il y a 3 à 4 000 ans. Des momies de type mongol, ainsi que des outils et autres objets façonnés par des peuples de type mongols ont également été découverts dans la région, mais leur ancienneté n’excède pas un millénaire. Il semble donc bien que les premiers hommes à avoir vécu dans le Xinjiang aient été de type caucasien. On a longtemps pensé que les peuples de type caucasien avaient essentiellement vécu en Europe, et ce sont des tests ADN pratiqués sur les momies et sur les vêtements et objets de style européen datant de l’âge du Bronze découverts lors des fouilles qui ont permis d’établir ces faits nouveaux. Des faits qui mettent en évidence le fait que l’Asie centrale et l’Europe sont liées sur le plan culturel. On peut observer certaines de ces momies et de ces objets dans le musée de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang, à Urumqi.
On sait peu de choses sur l'histoire de la région de Turpan au cours du premier millénaire. En revanche, les historiens ont pu établir qu’au moment où se sont développés les échanges commerciaux entre l’empire des Han et les pays occidentaux, aux alentours de l’an 100 avant notre ère, le secteur fut fortifié et devint une étape importante sur la route de la Soie. Le chemin qu’empruntaient les commerçants longeait, à sa base, la longue chaîne des Monts Flamboyants, qui s’étire selon un axe est-ouest le long de la lisière nord du bassin de Turpan. Le long de cette route, à environ 30 kilomètres à l'ouest de l’actuelle Turpan, une grande ville fortifiée nommée Gaochang fut édifiée. Elle comprenait une cité intérieure impériale et une double rangée de remparts (intérieur et extérieur). Depuis la découverte de momies de type caucasien et de type mongol dans les tombes d’Astana, à environ 4 km au nord de Gaochang, on sait qu’il s’agissait d’une ville à la population multi-ethnique, pratiquant diverses religions. Les grottes de Bezeklik, dans les Monts Flamboyants, à environ 10 kilomètres au nord de Gaochang, formaient un site religieux fréquenté par des Bouddhistes aussi bien de type caucasien que mongol, comme en témoignent les peintures que l’on peut y observer. Une église chrétienne a en outre été trouvée à l’extérieur des murailles de Gaochang. Ces murailles étaient faites de pisé et d’adobe. Le rempart extérieur mesurait environ 11 mètres de haut (formant à peu près un carré) et 5,4 km de long. Le rempart intérieur mesurait quant à lui environ 3,3 km de long. Dans l’antiquité, Gaochang comptait parmi les grandes cités de la région. Elle fut détruite par les Mongols au XIIIe siècle.
Autre ville fortifiée importante, Jiaohe fut construite à la même époque sur un îlot, au milieu d'une rivière, à environ 11 km à l'est de l’actuelle Turpan. L'îlot fait environ 1 650 mètres de long sur trois cents mètres de large (à l’endroit le plus large). La ville profitait des défenses naturelles que constituaient la rivière et ses rives aux parois abruptes. Ce sont également les Mongols qui auraient détruit la ville, au XIIIe siècle.
Il faut enjamber plusieurs siècles d’histoire pour parvenir aux alentours de l’an 650, époque à laquelle les Tang conquirent la région. Puis ils furent à leur tour assaillis par les Tibétains, à qui ils durent céder beaucoup de terrain. À peu près à la même époque, en l’an 842, les Ouïgours prirent le contrôle du nord du Xinjiang. Les Ouïgours étaient pour la plupart adeptes du manichéisme, une religion aujourd’hui disparue, mais qui comptait parmi les plus importantes à cette époque. Par la suite, certains Ouïgours devinrent bouddhistes, d’autres se convertirent au christianisme.
Au XVIIe siècle, les Dzoungars, un peuple mongol, établirent un empire qui s’étendait sur une grande partie de la région. Ils furent plus tard exterminés par les soldats de la dynastie des Qing. Un million de Dzoungars auraient été tués dans vaste un périmètre autour d’Urumqi. La politique de la dynastie des Qing consista alors à encourager l’émigration vers ce secteur de personnes originaires d’autres régions. Au milieu du XIXe siècle, plusieurs grandes rébellions animées par des musulmans secouèrent les provinces du Yunnan, du Shaanxi et du Gansu. Ces rébellions furent encouragées par la révolte des Taiping, qui connut plusieurs succès avant d’être réprimée, et qui était animée de son côté par des personnes revendiquant une foi chrétienne. En 1864, des musulmans, ouïgours et non-ouïgours, déclenchèrent une rébellion dans le Xinjiang, rébellion rapidement réprimée par la dynastie des Qing, qui reprit la plupart des territoires qu’elle avait initialement perdus.
Les sites archéologiques des environs de Turpan.Les superbes paysages que composent les dunes de sables et les falaises situées à proximité de la grotte des Mille Bouddhas de Bezeklik, les Monts Flamboyants et le lac Aiding.Les spécialités ouïgoures, préparées à partir de légumes et de fruits comptant parmi les plus savoureux de Chine.La possibilité de loger chez l’habitant, et de découvrir de plus près les coutumes ouïgoures.
Emplacement: Turpan se trouve à environ 200 kilomètres au sud d'Urumqi, dans le Xinjiang, région occupant l’extrême nord-ouest de la Chine.Comment s’y rendre :
Avion: l’aéroport International Diwopu d’Urumqi (乌鲁木齐国际机场 ; IATA : URC) est à environ 20 kilomètres au nord d'Urumqi.
Bus: l’autoroute G312, qui passe à environ 2 kilomètres au nord d'Urumqi, se dirige vers le sud-est, jusqu’à Turpan, qu’elle contourne selon un axe est-ouest, à environ 2 km de la ville. De nombreux bus relient Urumqi à Turpan. À Turpan, vous trouverez la gare routière rue Laocheng. Comptez environ 3 heures pour vous rendre à Urumqi.
Train:la gare de Turpan (吐鲁番Tulufan Zhan) se trouve à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Turpan, dans la ville de Daheyan.
Quand s’y rendre: il fait froid, l’hiver, à Turpan. En décembre et en janvier, la température est en moyenne de -1°C pendant la journée, et tombe à environ -10°C la nuit. L’été, en juillet-août, il fait en moyenne 39°C dans la journée, mais le climat étant sec, la chaleur est supportable. Le soir, il fait toujours assez chaud, parfois très bon. Beaucoup de fruits et de légumes sont récoltés entre les mois de juillet et d’octobre : vous pouvez donc prévoir un séjour dans la région quand il fait un peu plus frais, tout en gardant la possibilité de manger des fruits fraîchement cueillis.
Alimentation: Les spécialités ouïgoures de Turpan sont en général semblables à la cuisine musulmane que l’on trouve dans le reste de la Chine. Les ingrédients sont toutefois plus frais qu’ailleurs, et l’on consomme plus de produits laitiers. Les Ouïgours aiment les fruits secs, notamment les noix. Un petit déjeuner typique comprendrait du pain, du thé, du yaourt, des amandes, des olives, du miel et des raisins secs. Les Ouïgours sont connus dans toute la Chine pour leurs grands gâteaux aux noix, vraiment délicieux quand ils sont bien faits. Si les fruits (notamment le raisin) et légumes de la région sont si bons, c’est notamment parce que les agriculteurs ne font pas encore, comme dans le reste du monde, une utilisation massive de pesticides. C’est pourquoi ceux qui n’ont pas l’habitude de manger des fruits et légumes bio trouvent parfois ceux de la région de Turpan inhabituellement savoureux.
Pickpockets: si les habitants de Turpan se montrent particulièrement aimables avec les touristes non-Chinois, la ville n’en est pas moins connue pour ses pickpockets, qui prennent de préférence pour cible les touristes. Par conséquent, gardez toujours un œil sur vos affaires. Si vous avez décidé de parcourir la région sans passer par une agence de voyages, mieux vaut partir au moins à deux personnes. Vous trouverez des distributeurs de billets à Turpan.
À Turpan même, vous pourrez visiter le musée des Karez et le minaret d’Emin. Une dizaine de kilomètres à l'est de la ville, vous trouverez les ruines de Jiaohe. Les Monts Flamboyants, une chaîne de collines, s'étend d'est en ouest juste au nord de la ville. Trois sites historiques sont situés dans un même secteur, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la ville : les grottes aux Mille Bouddhas de Bezeklik, les tombeaux d’Astana et la ville antique de Gaochang. Près de la bordure sud du bassin de Turpan s’étend le lac Aiding, deuxième ou troisième lac d'eau salée le plus bas du monde.
Parmi les secteurs de montagnes des environs d’Urumqi et de Turpan réputés pour leurs paysages et leurs chemins de randonnée, on trouve le joli lac Céleste (天池)/ Situé à l'est d'Urumqi, sur le Mont Bogda, à environ 2 000 mètres d’altitude, il est flanqué de sommets escarpés couverts de pins et de cyprès, que reflètent ses eaux claires. Il est possible de bivouaquer à cet endroit dans des yourtes kazakhes. Certains randonneurs font l’ascension du pic Bogda pour aller admirer les glaciers. Pour une randonnée plus facile, prenez la direction des « Pâturages du Sud », une montagne couverte d’herbe, à environ deux heures au sud d’Urumqi. Vous pourrez aussi y loger dans une yourte et goûter aux spécialités kazakhes. Vous pouvez aussi louer une voiture pour vous rendre jusqu’au glacier « Numéro Un », situé plus au sud.
Urumqi fait une base parfaite pour rayonner dans la région. Parmi les sites d’Urumqi valant le détour figurent le musée de la région autonome ouïgoure du Xinjiang (Xinjiang Weiwuer Zizhiqu Bowuguan, 新疆维吾尔自治区博物馆, 132, rue Xibeilu) où sont souvent exposées de très anciennes momies de type caucasien et des objets de la même époque, et le Bazar International (新疆国际大巴扎), un endroit intéressant pour faire quelques achats. À côté du bazar, vous trouverez le musée de la Route de la Soie du Xinjiang (新疆丝绸之路博物馆, 160, rue Shengli), où vous pourrez en apprendre davantage sur l'ancienne Route de la soie, ainsi que sur l’histoire de la région.
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