S'il est bien une boisson indispensable au quotidien pour les Tibétains, c'est le thé au beurre. Ce breuvage est bon pour la santé à plusieurs égards: il garde le corps chaud, dissipe la faim, aide à la digestion, est bénéfique pour le système cardiovasculaire, élimine l'acide lactique qui s'est accumulé dans le corps, revivifie et améliore l'endurance.
Il faut pour préparer du thé au beurre du beurre, du thé en brique et du sel. On trouve chez tous les Tibétains un mince cylindre en bois utilisé pour baratter le thé. Un piston en bois permet de mélanger ensemble le beurre, le sel et le thé fraîchement infusé. Une fois cette opération réalisée pendant une ou deux minutes, le mélange est versé dans une bouilloire, placée sur un feu, où il est gardé au chaud, prêt à être servi à tout moment.
Les Tibétains ont l'habitude d'engloutir plusieurs bols de thé au beurre avant de partir pour leur journée de travail. Le thé au beurre est également servi aux hôtes, qui ne peuvent en général s'en tirer avec un simple « non merci » et doivent en boire au moins trois bols avant de repartir. La courtoisie veut en outre que l'on boive son thé sans se presser, tout en disant à son hôte combien le thé qu'il vous a servi est bon. Il est de coutume également de laisser un peu de thé au fond de son bol quand on a terminé.
Les Tibétains adorent boire du thé. Outre le thé salé au beurre, ils apprécient également le thé sucré au lait. Cette spécialité est habituellement servie lors des mariages. Elle est préparée au moyen de thé noir, porté à ébullition avant d'être filtré et mis à décanter, auquel on ajoute ensuite du lait frais et du sucre. Il faut encore remuer l'ensemble pendant une minute environ pour que le thé, de couleur blanche tirant sur le rouge, soit prêt à être dégusté.
L'origine de l'opéra traditionnel tibétain (Ace Lhamo en tibétain, « lhamo » signifiant « féerique ») remonte selon la tradition au XIVe siècle: c'est à cette époque qu'il aurait été créé par un moine, qui fut également bâtisseur de ponts, du nom de Drupthok Thangthong Gyalpo. Ce dernier aurait organisé la première représentation d'opéra tibétain de l'histoire avec l'aide de sept jolies filles dans le but de réunir des fonds pour bâtir des ponts et faciliter ainsi les transports et les pèlerinages. La tradition se serait ensuite transmise et c'est ainsi que se serait développé l'opéra tibétain, dont on raffola bientôt dans tout le Tibet. Les représentations avaient d'ordinaire lieu à l'occasion de différentes fêtes, comme celle du Shoton, lors de laquelle les troupes professionnelles et amateurs se rendaient à Lhassa pour divertir le Dalaï-Lama et les moines au palais du Potala, au monastère de Drepung ou dans le Norbulingka.
L'opéra tibétain puise son inspiration dans les enseignements bouddhistes et dans l'histoire du Tibet. L'essentiel du répertoire s'y rapporte. Les pièces traditionnelles sont le résultat d'une combinaison de danses, de chants et de mises en scène de personnages masqués. Le masque est un élément central de l'opéra tibétain. En général, un motif représentant le soleil et la lune est représenté sur le front du masque. On reconnaît les rôles joués par les différents acteurs à leurs masques. Le personnage portant un masque rouge sera ainsi un roi, le masque vert désignera la reine, les masques jaunes des lamas et des divinités, etc. Une représentation suit en outre un rituel précis : elle commence par une purification de la scène et une prière. Puis un narrateur chante un résumé versifié de l'histoire. Les acteurs entrent ensuite sur scène et se mettent à chanter et à danser. La pièce se termine par une nouvelle prière.
On peut voir des thangka dans tous les monastères du Tibet. Les sanctuaires familiaux en sont aussi ornés. Il s'agit de sortes de bannières peintes, œuvres d'art tout à fait particulières à la culture tibétaine. Les thangka appartiennent à différentes catégories selon la technique utilisée pour les réaliser : il y a ainsi des thangka peints, des thangka tissés, des thangka brodés etc. Les thangka peints sont les plus communs. Les thangka ont fait leur apparition vers le Xe siècle. Ils s'inspiraient alors à la fois des rouleaux de peinture chinois, des peintures népalaises et des peintures du Cachemire. Ils sont en général de forme rectangulaire, présentés verticalement. Cependant, certains d'entre eux, dont le thème est lié aux mandalas, sont de forme carrée. Des tissus en coton ou en lin servent habituellement de support à ces peintures, réalisées au moyen de pigments organiques et minéraux (pour les plus importants, on utilise également de l'or et des pierres précieuses). Un thangka typique sera orné d'une image peinte ou brodée, montée sur une pièce de soie colorée. Un bâton est fixé tout le long du côté du thangka afin qu'il soit plus facile de le suspendre ou de le rouler. Les thèmes représentés sont variés : ils vont de l'astrologie tibétaine à la théologie en passant par la pharmacologie, les mandalas, et les représentations de grands adeptes, de divinités et de Bouddhas, ainsi que d'épisodes des Jātakās, ces histoires relatant les vies antérieures de Sakyamuni.
Pour peindre un thangka, il faut commencer par étendre une pièce de coton sur un cadre en bois. Puis une sorte d'enduit est appliqué de chaque côté du canevas afin d'en boucher les trous, avant d'être gratté pour en aplanir la surface. Des lignes d'orientation sont ensuite dessinées pour servir de support à une première esquisse. Les images sont ensuite peintes en obéissant à des proportions et à des emplacement bien définis. Les saints et les divinités principales occupent le centre du thangka, tandis que les divinités secondaires et les moines sont disposés autour de la figure centrale et le long des côtés, tout en étant dessinés plus petits. La phase suivante consiste en l'application des pigments pour donner ses couleurs à l'esquisse. Le noir, le vert, le rouge, le jaune et le blanc sont les couleurs de base. Un travail sur les ombres est ensuite réalisé afin d'obtenir un effet pictural plus réussi. La dernière étape consiste à travailler les visages et les yeux. Elle n'est réalisée qu'une fois un rituel particulier accompli. Ces détails terminés, la toile est détachée de son cadre et montée sur une pièce de soie brocardée. Les bâtons sont fixés en bas et en haut de la pièce de soie, qui est ensuite recouverte de tulle. Le thangka est alors prêt à être suspendu.
Les deux écoles de peinture de thangka les plus fameuses du Tibet sont celle suivant la tradition de Karma Gadri et celle suivant la tradition de Menri Karma.
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