Parmi les nombreux instruments de musique traditionnelle chinois, les plus populaires, de nos jours, incluent les instruments à corde appelés lerhu, pipa, et guzheng ainsi que les instruments à vent comme les flûtes dizi.
Pour la plupart, originaires de pays étrangers, les instruments à cordes se sont adaptés au fil du temps. Aussi lorsque les visiteurs se remémorent leur voyage en Chine, ne peuvent- ils s'empêcher de ressentir encore les sonorités poignantes des instruments de musique chinois.
Le erhu reste, probablement, l'instrument traditionnel que vous entendrez le plus lors d'un de vos séjours en Chine. En effet, celui-ci ne sert pas dans un but professionnel mais pour le plaisir et l’amusement dans la plupart des parcs publics. Des musiciens de rue en jouent aussi régulièrement.
Outre sa facilité pour le transporter, les paysans l'apprécient, tout particulièrement, en raison de son faible coût. A l’heure actuelle, on retrouve, fréquemment, cet instrument dans les spectacles d'opéra chinois et les orchestres traditionnels. Autrefois, employé, principalement, au sein de productions lyriques, il est, en revanche, très populaire, aujourd’hui, en tant qu'instrument soliste.
Prononcé èrhú (urrh-hoo) en mandarin, cet instrument ressemble à un violon rudimentaire à deux cordes qui se pratique sur le même principe, à l’aide d’un archet à l’extrémité duquel est fixée une mèche en crin dont le frottement sur les cordes tendues va créer une vibration. Sa sonorité plus faible que celle du violon provient de sa caisse de résonance plus petite, recouverte, traditionnellement d'une peau de serpent sur sa face avant. Désormais, les instruments actuels se fabriquent à partir de matériaux modernes.
Habituellement, les erhus recourent à un système d'accord traditionnel, pouvant, ainsi, rendre ses mélodies étranges aux oreilles profanes des voyageurs occidentaux. D'une façon générale, l'instrument au son mélancolique, couvrant trois octaves, permet d'atteindre un degré élevé de virtuosité et peut se régler pour imiter les sonorités des chants chinois, des oiseaux ainsi que celles des chevaux.
La Lune au- dessus d'une Fontaine (二泉映月), La Course de Chevaux (赛马), Les Choucas jouant dans l'Eau (寒鸦戏水), Lune d'automne au-dessus du Palais Han (汉宫水月), Célébration de la Fête du Printemps (闹春)
Le guzheng (littéralement "ancienne cithare" et prononcé gǔzhēng (goo-jung) en madarin) est un grand instrument à cordes pincées de la famille des cithares sur table, comportant 18, 23 cordes ou plus. En outre, on le présente, couramment, comme l'ancêtre du célèbre koto japonais.
Le plus souvent joué par des femmes musiciennes, on ne l’entend que très rarement dans les parcs et les rues. En revanche, il accompagne, le plus souvent, les concerts et l'opéra chinois, de même qu’il peut se joindre aux orchestres de musique traditionnelle.
Contrairement au koto japonais qui s’exécute à genoux sur le sol, le guzheng, installé sur des tréteaux ou sur une table, se pratique en position assise. Autre différence, tandis que le koto apparaît au sein d'ensemble musicaux, le guzheng, en revanche, reste, dans la majeure partie des cas, un instrument soliste. Les guzhengs modernes se jouent avec les deux mains. Alors que la main droite pince les cordes avec un plectre (sorte de ruban adhésif), la main gauche touche les cordes afin de produire l’intensité désirée mais, également, des notes et des accords heptatoniques.
Hautes Montagnes et Eaux Vives (高山流水), Le Chant du Pêcheur au Crépuscule (渔舟唱晚), Les Choucas jouant dans l'Eau (寒鸦戏水), Combattre le Typhon (战台风), Lune d'automne au- dessus du Palais Han (汉宫秋月)
Le pipa (pípá, pee-pah) est un instrument de musique traditionnel chinois à quatre cordes de la famille du luth. Taillée dans un bloc monoxyle de bois dur, sa caisse apparaît sous la forme d’une poire aplatie qui comporte des frettes comme celles que l’on trouve sur une guitare. Il émet des sonorités très proches de celles d'un banjo.
Le pipa commence à se généraliser en Chine parallèlement à l'apparition du bouddhisme et aux grands bouleversements dans la région déclenchés par les échanges commerciaux et culturels le long de la Route de la Soie. L’histoire voudrait que cet instrument apparaisse, pour la première fois, quelque part dans l'ouest ou le sud de l'Asie. Toutefois, il était très populaire à la cour Chengdu, capitale de l'empire Tang (618-906), comme en témoignent les différentes peintures et illustrations de l'époque représentant des musiciens vêtus de grandes robes et jouant du pipa.
De nos jours, les joueurs de pipa se présentent, essentiellement, sur scène ou, de manière fortuite, pour animer des soirées spéciales ou dans les restaurants.
Les nouvelles techniques de fabrication des pipas modernes permettent de s'adapter, au mieux, à la musique de style occidental. Pour exemple, l’utilisation de cordes en acier oblige les musiciens à porter aux doigts des plectres spéciaux.
Le Secret des Poignards Volants (十面埋伏), Le Roi Chu se Défait de son Armure (霸王卸甲), Le Chant de la Frontière (塞上曲), Zhaojun Quittant la Frontière (昭君出塞), Les Grandes Vagues Balayant le Sable (大浪淘沙)
Le dizi aussi appelé, généralement, zhudi ou flûte traversière faite en bambou comporte six trous de doigté (voire plus). L’un d’entre eux recouvert d'une membrane (provenant de l'épiderme interne du roseau commun ou de papier) sert de mirliton donnant, ainsi, le son de bourdonnement si particulier de cette flûte et tant apprécié de l’auditoire.
Le dizi moderne couvre une plage de deux octaves et demi. Depuis la dynastie Qing, on utilise souvent, cet instrument pendant les représentations théâtrales. Vous pourrez, en voir, aussi bien dans les villes que dans les campagnes.
Il existe plusieurs variantes de la flûte dizi (dízi /dee-dz/) comme le qudi et le bangdi, qui se différencient, principalement, par leur longueur. Les plus longues appelées changdi, produisent des sonorités plus épaisses.
Versets de Guanling (广陵散), Lune au Col de Montagne (关山月), Les Oies Sauvages sur le Banc de Sable (平沙落雁), Les Fleurs de Prunier en Trois Mouvements (梅花三弄), Orchidées (幽兰)
Instrument de musique chinois à cordes frappées de la famille des cithares, le Yangqin ou tympanon chinois a, peut- être, été introduit, pour la première fois, en Chine par les persans (issus de la Perse, empire ancien correspondant à l'Iran actuel) à la fin de la dynastie Ming. De fonction très similaire à celle du piano, on en joue, assis sur une chaise, l'instrument posé sur son socle ou sur une table, à l'aide de deux mailloches (faites d'un bambou très flexible) pour frapper les cordes.
Réjouissances (喜洋洋), Chant du Pêcheur au Crépuscule (渔舟唱晚), Les Oiseaux Rendant Hommage au Roi (百鸟朝凤), La Pluie Cliquetant sur les Bananiers (雨打芭蕉), Les Grandes Vagues Balayant le Sable (大浪淘沙)
Considéré comme l’un des plus anciens instruments à cordes pincées de Chine, le Guqin, également connu sous le nom de “huit cordes” fait son apparition pendant la période de Yao et Shun. Le son est produit en pinçant, de la main droite, les cordes, à vide, alors que les doigts de la main gauche pressent celles- ci au niveau de repères indiquant les harmoniques.
Versets de Guanling (广陵散), Lune au Col de Montagne (关山月), Les Oies Sauvages sur le Banc de Sable (平沙落雁), Les Fleurs de Prunier en Trois Mouvements (梅花三弄), Orchidées (幽兰)
Le Huqin est un instrument typique de Mongolie à deux cordes de la famille des vielles. En raison de ses sonorités élégantes et résonnantes enivrées des senteurs de la prairie, le Huqin est l’instrument idéal pour jouer en solo, en accompagnement ou dans un ensemble instrumental. Actuellement, il est très populaire dans la région de Mongolie Intérieure.
La Ballade du Tissage et Filage (纺织谣), Huqin Sanqu(胡琴散曲), Le Chant du Pêcheur (渔夫曲), Musiques Paysannes (农夫乐), Le Barde des Deux Sources (二泉吟)
Originaire de Suzhou, Shandong et de l'Anhui, le Liuqin, est un instrument de musique à cordes pincées doté d'une caisse de résonance piriforme. Fréquemment utilisé dès la dynastie Tang, son apparence, sa structure et sa façon de jouer ressemblent à s’y méprendre à celles du Pipa. De nos jours, on retrouve, très souvent, cet instrument à cordes dans les accompagnements d'opéra chinois traditionnel.
Les Sabres (剑器), La Cour après la Pluie (雨后庭院), Arrivée du Printemps à la Rivière Yi (春到沂河), Kapoks en Fleurs (木棉花开), Lune au Col de Montagne (关山月)
Assez répandu parmi les minorités ethniques du Yunnan, le Hulusi est un instrument à vent traditionnel à anche libre composé d’une calebasse et de trois tubes de bambou. De conception simple et légère, cet instrument élégant, aux sonorités uniques et agréables et, de surcroît, facile à étudier, reste très prisé des élèves du primaire voire du secondaire, mais aussi des amateurs de musique sans oublier les visiteurs locaux et internationaux.
Bambous sous le Clair de Lune (月光下的凤尾竹), L'Histoire d'Amour du Lusheng (芦笙恋歌), Le Paon Doré et Bambous (金孔雀和凤尾竹), Au Coeur de la Forêt de Bambous (竹林深处)
La Xiao, aussi nommée shudi qui signifie littéralement "flûte de bambou verticale", est une flûte chinoise en bambou à embouchure terminale. Généralement fabriqué à partir de bambou, cet instrument possède une encoche sur sa partie supérieure. Percé sur sa longueur de 6 à 8 trous de jeu auxquels s’ajoutent 2 à 4 trous d'accord, il donne une gamme diatonique majeure. Les techniques de réalisation de la Xiao restent similaires à celles de la flûte de bambou. On l’apprécie, particulièrement, dans les longues ballades sentimentales et paisibles.
Lune d'Automne au-dessus du Lac Paisible (平湖秋月), Souvenirs d'Automne (妆台秋思), Lune au Col de Montagne (关山月), Les Oies Sauvages sur le Banc de Sable (平沙落雁), Les Fleurs de Prunier en Trois Mouvements (梅花三弄)
Introduite par les Perses, la Suona, également nommée “cor chinois” ou “trompette chinoise”, est un instrument à vent à anche double. Du fait de sa sonorité vive et résonante, la Suona s’utilise, surtout, dans des ensembles avec des gongs ou des tambours ainsi que pour accompagner des danses yango, des opéras locaux et des ballades.
Les Oiseaux Rendant Hommage au Roi (百鸟朝凰), Une Fleur (一枝花), Récolte des Jujubes (打枣), La Famille Heureuse (全家福), Tambours de Shandong (山东大鼓)
Instrument à vent à anche libre et très présent chez les minorités du sud-ouest de la Chine, le lusheng, existe sous de nombreuses variantes. Principalement en roseau, il se compose de quatre à six tuyaux (chacun muni d’un orifice) pouvant atteindre plusieurs mètres, et porte, parfois, un réservoir en calebasse.
Élément important de la culture ethnique, on le retrouve souvent lors des célébrations et des fêtes locales.
La Danse du Peuple Yao (瑶族舞曲), La Chanson Joyeuse du Peuple Yi (彝寨欢歌), Camvarie des Steppe (草原骑兵), Chasse d'Hiver (冬猎), Les Bergers Su et Wu (苏武牧羊)
Fabriqué à partir de terre glaise, le Sun est un instrument de musique à vent doté de six trous. Principalement utilisé pour la musique de cour tout au long de l'histoire de la Chine, on le joue par la vibration des lèvres et de la langue, ainsi que des techniques de doigté très poussées, propres à l'instrument.
Partir pour le Col de l'Ouest (走西口), La Chanson de Chu (楚歌), Les Bergers Su et Wu (苏武牧羊), Songes (思), Air de Londonderry (秋夜吟)
Le bianzhong est un instrument à percussion constitué d'un ensemble de cloches de bronzes suspendues à un large cadre en bois, arrangées selon différentes tonalités et frappées à l’aide d’un maillet ou d'une tige de bois pour donner un ensemble mélodieux.
Lune et Fleurs sur la Rivière du Printemps (春江花月夜), La Demande de Qu Yuan pour Traverser la Rivière (屈原问渡), Orchidées (幽兰), Bambous (竹), Le Martyre Chu (楚殇)
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