Surnommé le petit Potola, il représente le plus grand monastère bouddhiste de la Région du Yunnan. En 1993, les autorités du Yunnan le répertorient comme site de premier plan du patrimoine culturel provincial.
Histoire
Le monastère encore appelé la lamaserie Songzanlin (en chinois松赞林寺, Sōngzànlín Sì) ou le monastère Sumtseling ou enfin le monastère Guihua (归化寺)) fut fondé entre 1679 et 1681. Il doit, dit-on, sa construction à un songe du cinquième Dalai Lama qui en indiqua son lieu de construction et lui donna le nom de Gedansongzanlin (噶丹松赞林). Autrefois, temple principal utilisé par les tibétains qui peuplaient le Yunnan, le Sichuan et le Tibet oriental (ainsi que les autres parties du sud-ouest de la Chine), il constituait le siège du pouvoir bouddhiste tibétain de la vaste région située à l’est du Tibet.
A son apogée, le monastère pouvait accueillir plus de 2000 moines. En 1930, un général du parti communiste en fut, même, un hôte apprécié. Plus tard, en 1959 et pendant la Révolution Culturelle, il fut détruit mais reconstruit en 1983. Aujourd’hui, 700 moines résident sur place ou dans les environs et se rassemblent à l’occasion des cérémonies importantes.
Caractéristiques
La lamaserie Songzanlin culmine, à une altitude de 3380 mètres, au pied de la montagne Fopingshan (佛屏山) à 5 kilomètres au nord de Zhongdian dans les confins Nord de la Région du Yunnan. Prenez vos précautions, il se peut que vous soyez sujet au mal d’altitude par manque d’entraînement. Les meilleures périodes pour visiter le monastère correspondent aux fêtes locales présentées, pour la plupart, ci- après. La fête des courses de chevaux qui se déroule, selon les années, entre le 31 mai et le 15 juin offre, assurément, le plus de distractions aux visiteurs.
Architecture
Les deux principaux bâtiments (appelés Zhacang et Jikang), situés au niveau le plus élevé du complexe, dominent tous les autres édifices. A l’intérieur de l’un d’entre- eux, une grande salle avec 108 piliers peut accueillir environ 1500 moines qui, parfois, se rassemblent et chantent sous les lumières des lampes à huile éclairant les lieux. Outre les deux bâtiments principaux, le monastère se compose de diverses petites salles annexes et des dortoirs décorés à la “chinoise”.
Célébrations
Chaque année, le 29 novembre, la fête Gedong, voit converger au monastère de nombreux fidèles bouddhistes de la région. L’attraction marquante de la cérémonie reste la danse Cham, où des danseurs masqués et costumés incarnent des divinités du bouddhisme tibétain, des esprits et des animaux.
Le festival de courses de chevaux débute le cinquième jour du cinquième mois du calendrier lunaire entre le 31 mai et le 15 juin (selon les années) et dure trois jours. En plus de son activité principale, le festival compte des compétitions de lutte et d’autres sports avec, en toile de fond, des spectacles de chants et de danses ethniques ainsi que des échoppes proposant des spécialités locales. Le va et vient des vendeurs de chevaux parés de leurs plus belles soieries et fourrures constitue une scène étonnante. Les tibétains campent à même la prairie (utilisée également comme champ de courses), située en bas du monastère Songzanling à une altitude de 3288 mètres.
Récent puisque créé en 1990, le festival des minorités rend hommage aux minorités du Yunnan où les artistes et les artisans viennent exposer et vendre leurs travaux.