Le mont enneigé Meili est connu pour son pic le plus haut, le Kawakarpo (ou Kang Karpo), qui culmine à 6 470 m d’altitude, formant le sommet le plus élevé du Yunnan. Le Kawakarpo (nom tibétain signifiant « Montagne aux neiges immaculées ») est entouré par treize sommets plus modestes, au sujet desquels bien des contes merveilleux circulent. L’explorateur américain Joseph Rock le considérait comme « la plus belle montagne du monde ».
Si le sommet du mont Meili est couvert de neiges éternelles, ce massif n’en connaît pas moins quatre saisons bien distinctes. Entre la base de la montagne et son sommet se succèdent divers écosystèmes, allant d’espaces tropicaux à des zones glaciales de type nordique. Au-delà de la limite des neiges se dressent des pics abrupts aux flancs enneigés, enveloppés dans les nuages et la brume, tandis qu’au-dessous de cette même limite fleurs et végétation à feuillage persistant s’épanouissent.
Le mont Meili est relié au mont Adongeni, situé au Tibet, plus au nord, ainsi qu’au mont enneigé Biluo, plus au sud. Treize de ses sommets dépassent les 6 000 m d’altitude. Ils sont surnommés les Treize pics princiers. Le Kawakarpo (ou Kang Karpo), sommet principal du mont Meili, culmine à 6 740 m d’altitude, formant le sommet le plus haut de la province du Yunnan. C’est un lieu de pèlerinage sacré pour les bouddhistes tibétains, et la première des huit montagnes sacrées du Tibet : les Tibétains considèrent en effet que leur dieu protecteur vit retiré sur le Kawakarpo. Selon eux, une fois que les hommes auront escaladé ce sommet, leur dieu quittera la montagne, et ils perdront sa bénédiction et sa protection. Inévitablement alors se produiront des catastrophes. En 1930, l’explorateur américain Joseph Rock découvrit le mont Meili et fut fasciné par la beauté enchanteresse du Kawakarpo, qu’il décrivit comme le plus beau sommet enneigé du monde.
A la fin de l’automne et au début de l’hiver, des pèlerins venus du Tibet, du Sichuan, du Qinghai et du Gansu parcourent des centaines de kilomètres pour venir rendre hommage à cette montagne sacrée. Durant une à deux semaines, les pèlerins font respectueusement le tour de la montagne, effectuant ce que l’on a coutume d’appeler une « circumambulation ». Les années de la chèvre (selon le calendrier tibétain), le nombre des circumambulations est multiplié par cent.