Le lac Lugu occupe une superficie de 48.5 kilomètres carrés et son point le plus profond atteint 93 mètres. Situé à une altitude de 2,685 mètres, il est encerclé par une chaîne de pics s’élevant de 3,000 mètres à 3,800 mètres d’altitude.
1. Quelques beaux endroits pour la randonnée pédestre dans les montagnes alentours.
2. Balades en bateau ou en canoë sur le lac.
3. On y trouve de nombreux hébergements.
4. La rive nord du lac accueille de nombreuses gîtes pour randonneurs.
5. Un télésiège amène les visiteurs au sommet de l’une des montagnes de la vallée, où un sentier aménagé en escalier conduit à une importante grotte qui abrite des singes.
Le lac Lugu est un lac profond d’eau douce parsemé de quelques îlots et entouré de hautes montagnes. Il se situe, à une altitude de 2,685 mètres, au coeur de la chaîne de montagnes qui borde les régions du Sichuan, du Yunnan et du Tibet. Parmi les ethnies vivant autour du lac, la plus particulière, reste celle des « mosso », installés depuis des millénaires dans cette vallée isolée et qui a su conserver ses anciennes coutumes et traditions. Dans cette région reculée qui ne possède pas encore de routes goudronnées, les déplacements étaient et restent relativement difficiles en comparaison des autres parties du Yunnan. Ethniquement distinctes des « Naxi » qui vivent autour de Lijiang, les 30,000 personnes qui composent la communauté « mosso » leur ressemblent, néanmoins, par certains aspects. Le mode de vie des Naxi qui résident sur une des parties de l'ancienne route de la soie du sud, a été influencé au cours des siècles, par les marchands, en provenance d’autres régions, installés dans les villages ou simplement de passage. Le peuple mosso n’a eu que très peu de contacts avec ses contemporains. Dans le passé, de nombreux jeunes hommes mosso, laissant derrière eux femmes et enfants, quittèrent leur foyer pour s’engager dans les caravanes de marchands. Contrairement à ses lointains cousins Naxi et aux autres groupes ethniques de Lijiang et de ses environs, le peuple mosso est le seul à avoir su préserver ses coutumes spécifiques.
Endroit magnifique à visiter, le lac Lugu mérite bien la fatigue d’un long et pénible voyage pour y accéder. Sur les bords du lac et dans les montagnes alentours, il existe de belles randonnées à faire. La rencontre avec la communauté mosso, sa culture et ses traditions exotiques demeurera une expérience inoubliable.
La plupart des visiteurs se rend au lac Lugu depuis la ville de Lijiang. Le voyage en bus dure de 6 à 8 heures et se déroule, à travers un paysage montagneux, sur d’étroites routes de terre. L’itinéraire comporte un superbe point de vue et franchit le fleuve au Sable d’or (Jinsha jiang, cours supérieur du fleuve Yangtsé), très étroit à cet endroit et qui se faufile à travers des canyons aux eaux vertes. Le bus traverse de nombreux villages ethniques à l’architecture et aux vêtements différents. Enfin, le vaste lac Lugu et ses eaux profondes, (la plupart du temps de couleur bleue), enserré par des forêts et des pics tranchants, apparaît sous vos yeux.
Le lac Lugu occupe une superficie de 48.5 kilomètres carrés et son point le plus profond atteint 93 mètres. Situé à une altitude de 2,685 mètres, il est encerclé par une chaîne de pics s’élevant de
3,000 mètres à 3,800 mètres d’altitude. Les visiteurs peuvent explorer le lac et ses berges en canoé ou faire une randonnée dans les montagnes alentours. Dans la partie éloignée du lac, les villages restent très primitifs, sans électricité ni eau courante. Avec le développement touristique, de nouveaux hôtels et centres de villégiature ont été récemment construits sur les bords du lac et les prix restent parfaitement abordables. Le camping est interdit dans la zone. Les voies d’accès autour du lac ont été développées et la communauté mosso a su s’adapter à ces changements qui restent cependant beaucoup moindre que ceux de Lijiang et de Dali. La région conserve son caractère tranquille et est agréable à decouvrir. On compte si peu de visiteurs qu’un distributeur de billets acceptant les cartes bancaires internationales demeure presque introuvable. Une grande partie de la zone étant encore en construction, il existe encore de nombreux sentiers et routes de terre.
Il est possible d’éviter les grands hôtels et les centres de villégiature en se rendant dans les parties de la région plus tranquilles qui proposent des hébergements modestes mais « bon marché », de la nourriture locale, de beaux paysages et des belles randonnées.
La vallée dispose partiellement de l’électricité et certaines zones en restent encore privées. La plupart des villages n’accèdant pas à l’eau courante, dépendent des puits et des cours d’eau à proximité. Les randonneurs doivent donc impérativement apporter avec eux leur eau ou sinon boire l’eau préalablement bouillie ou en bouteille. Il peut être bon de prévoir des pastilles purifiantes. A l’origine, les Mosso avaient pour habitude de boire l’eau directement au bord du lac mais, de nos jours, la pollution les contraint à se rendre avec leurs bateaux sur des parties éloignées du lac pour y puiser l’eau.
La région se modernise rapidement bien que le troc reste une pratique courante. Le revenu moyen annuel des habitants qui vivent dans les zones les plus reculées est encore très bas (environ 200 USD), de même que les prix. Les systèmes de réfrigération étant rares, la viande est soit fraîchement débitée et consommée soit conservée dans le sel.
Le télésiège, une des attractions privilégiées de la zone, amène les visiteurs au sommet de la montagne. Pour s’y rendre, vous pouvez emprunter un des karts mis en location ! A la descente du télésiège, un escalier grimpe à flanc de montagne et débouche sur une immense grotte que vous pourrez explorer, sous l’oeil attentif des singes, gardiens des lieux.
Le personnel des hôtels et des offices de tourisme pourraient vous dissuader d’effectuer une randonnée par vos propres moyens en invoquant l’absence de sentiers banalisés et un terrain accidenté. Toutefois, essayez de quitter le plus possible les grandes routes pour aller à la rencontre du peuple mosso qui vit dans la vallée. Il existe quelques chemins de randonnée au début de la vallée, dont l’un conduit à un col d’une altitude de 4,000 mètres et où il est possible de bivouaquer.
Les Mosso se rapprochent des Naxi qui vivent autour de Lijiang. Certaines personnes pensent que ces deux ethnies se différencient complètement tandis que d’autres pensent qu’ils partagent une origine commune. Les dialectes mosso et naxi appartiennent à un même groupe linguistique. A l’époque où leurs territoires étaient proches l’un de l’autre, (moins de 100 kilomètres) et que les hommes mosso étaient, par tradition, des marchands voyageant sur une large région, les contacts entre les deux peuples se faisaient plus fréquents. Par la suite, la migration de la communauté mosso vers la haute vallée accrut son isolement et conduisit au développement de traditions et d’un mode de vie différents de ceux des autres ethnies de l
a région.
L’habillement constitue la principale différence entre les Naxi et les Mosso. Les Naxi endossent généralement un vêtement bleu qui ressemble au “costume Mao”. Les tibétains voisins portent leur propre style de robes. Les hommes mosso arborent des habits rappelant les tuniques aux couleurs vives des gauchos argentins complétés d’un chapeau de cowboy et d’une dague à la ceinture. Les femmes, quant à elles, font penser aux indiennes d'amérique centrale. Quelques jeunes filles aiment rajouter des paillettes sur leurs jupes plissées pour les rendre plus scintillantes.
Tout comme les gauchos d’Argentine, les hommes mosso sont principalement des gardiens de troupeaux. Le bétail se compose de yacks apparentés au buffle et à la vache, de quelques chevaux, de nombreux cochons et d’autres espèces. Leur viande préférée reste le porc. Les hommes et les femmes se partagent strictement les rôles. En marge de leur activité de gardien de troupeau, les premiers, également pêcheurs, peuvent parfois quitter le foyer afin de vendre leurs produits dans les zones limitrophes. Seuls les hommes sont autorisés à s’occuper du cheptel, chose peu commune en comparaison des autres ethnies de la région. Une autre tradition plutôt singulière concerne le sort réservé aux chiens, très respectés et jamais « dans l’assiette » contrairement à l’habitude chinoise. En effet, les Mosso les considèrent comme leur égal faisant partie de la famille. Lors des rites d’initiation du passage à l’adolescence, les jeunes mosso sont amenés à prier les chiens.
Les femmes prennent soin des cultures et ne quittent jamais le foyer plus d’une journée. Jusqu’au milieu du 20ème siècle, les pommes de terre représentaient la principale culture de base, remplacée peu à peu par celle du riz. D’autres légumes, comme notamment, le potiron, viennent en complément. Les femmes gèrent l’entretien de la maison et l’éducation des enfants. Bien que l’on décrive la société mosso comme matriarcale, la réalité en est bien différente. La maison et les terres se transmettent par la lignée maternelle mais l’homme garde le pouvoir de décision politique. Autrefois, la tribu avait un système de castes constitué d'une petite classe de nobles et d’esclaves.
Les Mosso pratiquent l’union libre. Dès leur puberté, les jeunes filles peuvent nouer des relations hors mariage. A la tombée de la nuit, elles sont librement visitées par leurs amants qui rentrent chez eux au petit matin. Ainsi, au cours de sa vie, un homme mosso peut s’accoupler avec des dizaines de femmes. La maisonnée se rassemble autour de la mère ses frères, ses enfants et les enfants de ses filles sans aucun autre homme. Souvent, les enfants ignorent leur filiation paternelle.
Le peuple Mosso suit une religion traditionnelle avec, comme dépositaires, les Daba (sorciers et chamans) parallèlement à celle des Dongba pour les Naxi. Mais, récemment, le bouddhiste du Tibet voisin connaît une grande popularité dans cette région. Contrairement aux Mosso, les Naxi possèdent des textes liturgiques rédigés à l’aide d’une écriture pictographique originale;
ce qui semble étrange dans la mesure où les Mosso et les Naxi partagent une origine commune et se sont cotoyés pendant des siècles. Il existe peut être des écritures rituelles similaires à celles des Naxi, mais le secret reste bien gardé. La religion Naxi et ses textes ont été sévèrement réprimés dans le passé.
On raconte que les ancêtres des étaient des nomades qui vivaient sur le plateau tibétain. A son arrivée dans la région de Lijiang aux environs de notre ère, ce peuple se divisa en trois groupes. Celui installé autour de Lijiang et dans la zone de la gorge du Saut du Tigre connu sous l’appellation de Nakhi ou Naxi; un second continua vers la vallée Shaxi et Dali et fut désigné comme le peuple bai actuel, et, enfin, le troisième qui se déplaça vers les bords du lac Lugu nommé Mosso. A l’époque de la dynastie des Sui Dynasty (581-618) et de celle des Tang (618-917), ils sont regroupés sous le nom Mosha-yi ou Moxie-yi.
Plus isolée, la communauté mosso du lac Lugu, a su conserver ses coutumes et sa religion primitives. A contrario, les Naxi et Bai installés le long des anciennes routes commerciales subirent l’influence des différents empires chinois successifs. Les hommes mosso prennent l’habitude de quitter le foyer et de parcourir les routes de la région en tant que marchands ambulants, tandis que les femmes restent à la maison pour s’occuper des enfants et des cultures. Les Mosso possédaient aussi un système de castes et d’esclaves.
A travers ses articles, Joseph Rock, un botaniste et explorateur américain, fit connaitre au reste du monde ce coin montagneux. Au milieu des années 20, il s’établit au bord du lac Lugu, point de départ de ses expéditions. A la rencontre des habitants de cette région, il écrit:
“Le dernier endroit paisible de la planète, le dernier endroit où la guerre n’a jamais existée, où les habitants vivent en harmonie, c’est le lac Lugu.”
Au cours de cette décennie, le lac a été l’objet d’un nombre croissant de visiteurs et les autorités locales veulent faire du site une destination touristique à la hauteur de Lijiang et Dali. Depuis peu, la vallée dispose de l’électricité. De nouvelles routes, restaurants, hôtels, aires de divertissement ont été construits en vue d’accueillir un nombre important de touristes prévus après la construction de l’aéroport régional, fin 2012.
Situé à vol d’oiseau à seulement 100 kilomètres de Lijiang, on accède au lac Lugu et à sa région par une route de terre qui ne compte pas moins de 200 kilomètres, traversant zones montagneuses et villages ethniques. Le trajet dure de six à huit heures.
Activités touristiques
1. Promenade dans l'une des zones naturelles du site.
2. Randonnée.
3. Prendre le télésiège qui offre un point de vue imprenable sur le lac. Au sommet, balade et visite de la grotte.
4. Dégustation de la cuisine locale composée de plats à base de grenouilles, confit de porc et bien d’autres viandes. On peut trouver également, une boisson régionale nommée le Sulima, sorte de vin un peu corsé, habituellement servi aux invités.
1. Transports: Actuellement, le transport par la route depuis Lijiang, assez périlleux par endroit, prend de six à huit heures.
2. Retrait d’argent: Prévoir sur vous assez de liquidité car il est presque impossible de trouver un distributeur de billets qui accepte les cartes internationales.
3. Altitude: Le lac et son plateau se nichent à environ 2500 mètres d’altitude. Il se peut que vous soyez sujet au mal d’altitude les deux premiers jours. Si tel est le cas, évitez les efforts inutiles.
4. Habillement: En hiver, le lac est parfois sous la neige. Pensez à apporter des vêtements chauds (même en été).
5. Meilleures périodes pour visiter: Sauf si vous appréciez, le climat d’hiver alpin, visitez la région quand il fait chaud. En hiver, la vallée parfois recouverte de neige, rend difficile l’accès pour les autocars. Les meilleures périodes pour visiter la zone restent le mois de mai et le début de l’automne, juste avant et après la saison des pluies qui intervient de juin à septembre.
6. Randonnées: Les Mosso n’ont pas la réputation d’être très amicaux avec les étrangers. Il est important de le savoir, surtout si vous vous éloignez du lac pour une randonnée plus avancée. Il est donc préférable de marcher en groupe.
Pour approfondir vos connaissances sur les anciennes traditions et la culture mosso, nous vous conseillons de visiter les villages autour du lac et dans les montagnes environnantes. Vous pouvez aussi marcher depuis la vallée jusqu'à d’autres destinations comme la réserve naturelle de Yading. Soyez prudents car les touristes fréquentent très peu ces sentiers. En cas d’accident, il serait difficile d’obtenir des soins médicaux ou de trouver une personne qui comprenne votre langue. Au sud, le site de la gorge du Saut du Tigre, l’une des gorges les plus profondes du monde, possède des chemins de randonnée beaucoup mieux aménagés. Le principal, le « Sentier du Haut », englobe le parcours complet et est bordé de pensions.
Les Naxi qui vivent autour de Lijiang et dans la région de la gorge du Saut du Tigre sont culturellement proches des Mosso bien que moins primitifs. Ils possèdent leur propre système d’écriture composée de pictogrammes originaux simples ou combinés. Au sud, les vallées de Dali et de Shaxi abritent le peuple bai qui fit la gloire, il y a plus d’un milliers d’année, du royaume du Nanzhao dont les temples et les pagodes bien préservés en conservent la mémoire. L’ancienne route des Chevaux et du Thé (Chama) et celle de la soie du sud qui traversent respectivement Shaxi et Lijiang apparaissent dans la liste du Patrimoine Culturel Mondial de l’UNESCO.
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