Egalement connue comme le Musée du Palais, la Cité interdite regorge de plus d'un million d’artefacts uniques et inestimables retraçant la longue et riche histoire de la Chine. En parcourant ce vaste palais, le visiteur pourra, en effet, admirer, des peintures, des poteries, des calligraphies, des objets de bronze mais, également, des documents administratifs datant des différentes époques.
Avec ses caractéristiques propres, chaque pièce du complexe raconte,aux visiteurs, une histoire différente. Vous trouverez, ci-après, la présentation des 10 trésors incontournables lors d'une visite de la Cité Interdite.
Le 25 septembre 1741,en l'honneur de son 30ème anniversaire, l’empereur Qianlong reçoit en cadeau 'une coupe de vin' considérée, encore, aujourd’hui, comme le plus grand trésor de la Cité interdite de par la finesse de ses finitions et de ses références impériales.
Finement décorée et délicatement ciselée, cette coupe en or est dotée d'un rebord droit entouré d'une bande de motifs spiralés rectangulaires. Cet objet rare rassemble, à lui tout seul, des matériaux précieux typiques de la Maison impériale comme l'or, les perles et les pierres précieuses.
Symbole de raffinement et d’élégance, cette coupe en or, d’une valeur inestimable, a été transmise, de génération en génération, au sein de la famille impériale.
Usage: Comme son nom l'indique, cette coupe en or reflète le désir de l'empereur de maintenir le pouvoir des Qing fermement et éternellement. Néanmoins, elle a été créée dans un but bien particulier. Les empereurs de la dynastie Qing l’utilisaient, en effet, lors de la première cérémonie d'écriture tenue le jour du Nouvel An.
Réalisé par “Zhang Cheng”, ce plat laqué représente l'article en laque ciselé le plus remarquable exposé dans le Musée du Palais. Zhang Cheng fut un grand maître des objets en laque gravés de la dynastie des Yuan. Ses oeuvres sont considérées comme les plus raffinées et les plus prestigieuses dans ce type d'artisanat.
Zhang Cheng was the great master of carved lacquerware in the Yuan Dynasty. His representative pieces are considered to be the best and most precious of lacquerwares.
Les deux faces du plat sont enduites d'une épaisse laque noire et richement gravées de motifs nuageux limpides et aériens, donnant à l'objet un aspect lumineux et brillant. Cette pièce unique et complexe témoigne de l’indéniable savoir-faire des artisans de la dynastie Yuan.
Admirablement décoré et ouvré de manière à représenter des dragons flottant dans l'espace, des nuages tourbillonnant et des vagues océaniques, ce brûle-encens en jade vert, faconné durant la dynastie Song, reste la pièce en jade la plus célèbre exposée au Musée du Palais
En outre, on découvre, gravéau fond de ce petit récipient un poème écrit par l'empereur Qianlong (1711 – 1799), l'un des empereurs les plus vénérés de l'histoire chinoise.
Ce brûle-encens en émail cloisonné délicatement décoré et confectionné pendant la dynastie Yuan, représente l'une des pièces les plus prestigieuses de la collection de la cour impériale.
L'objet comporte un corps rebondi et circulaire, deux poignées en or semblable à une trompe d'éléphant relevée et un socle en laiton en forme d'anneau.
Ses 12 fleurs de chrysanthème jaunes, blancs, rouges et pourpres peintes sur un fond en émail bleu-clair autour de son encolure, mettent, en évidence, l’originalité de cette pièce rare. De plus, six fleurs de lotus rouges, blanches et jaunes s'entrelaçant sur un fond bleu-saphir et surmontat une bande de pétales de lotus, agrémentent admirablement le corps principal.
Sur son revêtement en émail brillant et régulier, apparaissent quelques parties aussi transparentes que le verre. Les couleurs de l'émail s’harmonisent de telle façon qu’elles confèrent, au brûle-encens, un style, à la fois, élégant et traditionnel. Ce décor émaillé remarquablement incrusté caractérise les pièces de la dynastie Yuan.
La peinture “Le jour de Qingming au bord de la rivière” connaît une grande renommée en Chine. Réalisée parZhang Zeduan, l'un des plus grands peintres chinois médiévaux et peintre officiel de la cour impériale sous la dynastie Song, elle compte, en effet, parmi les plus célèbres peintures classiques chinoises.
Cette peinture ancienne illustre la vie quotidienne de la population locale ainsi que leurs habitations construites le long de la rivière Bianhe qui traverse l'ancienne capitale Bianjing (aujourd'hui Kaifeng). Cette scène se situe au milieu de la période des Song sous le règne de l'empereur Huizong (1100 – 1126).
L'artiste saisit, plus particulièrement, a célébration du Jour du Nettoyage des Tombes (le festival Qingming 清明节 )et révèle plusieurs centaines de personnes qui arborent, pour l’occasion, leur habit traditionnel. Cette oeuvre achevée depuis fort longtemps, offre un aperçu unique sur les rues prospères et les paysages magnifiques de cette époque.
En admirant cette toile, les spectateurs pourront entreprendre un voyage dans le temps et devenir, ainsi, les témoins de la vie, des coutumes et autres particularités incroyables d'une cité ancienne comme les bateaux, les ponts et les boutiques. Plus de 500 personnages y apparaissent avec des expressions et des styles vestimentaires aussi divers que variés tout en s’impliquant dans des activités économiques de tout genre. Les scènes illustrant la vie quotidienne de cette époque, aujourd’hui révolue et dépeintes dans le moindre détail, semblent revivre devant nos yeux. Elle révèle, en outre, l'immense talent du peintre.
Comptant parmi Comptant parmi l'un des manuscrits les plus anciens en Chine, , “la Lettre de la Guérison” représente un parangon majeur du travail de la calligraphie .
Ce document incroyable constitue le fleuron de l'art calligraphique dans le Musée de Palais.
L’artiste Lu Ji va rédiger “La lettre de la Guérison”, au cours de la dynastie Jin de l'Ouest. Cette pièce maîtresse reste, de nos jours, le plus ancien exemple subsistant de calligraphie dans le monde. Dans cette lettre, Lu Ji, salue et rend hommage à son ami guéri.
La calligraphie constitue une forme d'expression artistique ancienne, très recherchée, qui joue un rôle essentiel dans la culture chinoise. A l'aide de caractères chinois admirablement dessinés, l'artiste va pouvoir créer une oeuvre originale, personnelle et de grande beauté tout en racontant, au lecteur, une histoire voire un poème.
L'horloge en laque noire représentant les Huit Immortels constitue une oeuvre d'art vraiment exceptionnelle, en raison de sa taille et de sa complexité.
Cette horloge parfaitement préservée possède sept systèmes mécaniques qui commandent les carillons et les décors du dispositif.
Si on se réfère à la documentation historique encore disponible, il fallut cinq ans pour achever la construction de cette pièce d'horlogerie unique. L'horloge sonne tous les quarts d'heure.
Avant le XVIIème siècle,on utilisait, traditionnellement, les horloges à eau dans l'ensemble de la Chine. Avec l'arrivée des européens vont, alors apparaître de nouvelles technologies comme, notamment, celles des horloges mécaniques sur le modèle de celle décrite supra. Ces modèles vont, très vite, se retrouver dans la demeure des catégories sociales les plus élevées et des classes dirigeantes de l'Empire du Milieu.
Confectionnée par Shen Zifan, cette tapisserie en soie immortalise deux pies perchées sur une branche de prunier en fleurs. Ce travail artistique sur textile d'une valeur inestimable et, également, oeuvre majeure du Musée du Palais révèle l'incroyable savoir-faire des techniques de tissage sous la dynastie médiévale Song..
Sa fabrication procède d’une technique dite de la « soie découpée». Celle- ci correspond à une forme de tissage sur métier dans laquelle on déplace les fils verticaux colorés, d'un côté à l'autre, à travers une matrice stable pour créer les modèles désirés. L'immense valeur de cette tapisserie en soie peut s’estimer en raison de la qualité des matériaux utilisés de même du temps nécessaire à sa confection et, enfin, des complexités qui démontrent la dextérité incroyable du créateur.
Type de récipient pour boissons fermentées, le zun connaît un franc succès au cours de la période Shang, à l'âge du Bronze, et pendant la période des Royaumes Combattants (475 – 221 avant J.C.).
Seules cinquante pièces semblables à celle-ci existent dans le monde parmi lesquelles quinze utilisées, jadis, dans la Cité interdite, sont, désormais, exposées, dans le Musée du Palais National de Taïpei.
Sur l'intérieur de son col, on peut lire une inscription de neuf caractères (en écriture de la dynastie Shang), qui rappelle que cet objet, fabriqué par le peuple Yaxu, était utilisé par les princes héritiers et consorts, lors des cérémonies religieuses. Pourvu d’une ouverture carrée et évasée, ce récipient en bronze porte une décoration en forme de tête d'éléphant sculptée sur chaque coin.
Sur les bords, entre les têtes d'éléphant, émergent,également,des têtes de créatures étranges. En outre, huit arêtes courant verticalement sur les coins et les faces de l'objet ornent le col, le corps et la base. Enfin, des motifs suggérant des masques de dragons et d'animaux recouvrent la partie principale.
Réalisé à la demande du célèbre empereur Kangxi qui régna sous la dynastie Qing, ce vase de toute beauté, comporte un col droit et élancé, une panse saillante et un pied annulaire s'étendant vers l'extérieur.
Il est considéré comme l'une des oeuvres d'art les plus raffinées de l'ensemble de la collection du Musée du Palais en raison de la maîtrise extraordinaire des artistes qui participèrent à sa fabrication, ainsi que pour les matériaux luxueux utilisées.
Le blanc éclatant de l'orifice de ce vase contraste avec la couche épaisse en émail rouge qui recouvre sa partie inférieure résultant du flux vertical du glaçage au cours du processus de cuisson.
De chaque côté du pied du vase, on peut observer deux trous rectangulaires servant, sans doute, de points d'attache afin de pouvoir le transporter facilement par un jeu de cordes ou de le fixer solidement à un endroit, pour éviter tout incident.
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