Les Dai (ou Tai) forment l'une des 56 minorités nationales que compte officiellement la Chine, dont l'ethnie majoritaire est constituée par les Han. Le peuple Dai comporte plusieurs groupes différents, installés pour la plupart dans la préfecture autonome Dai de Xishuangbana et dans la préfecture autonome Dai et Jingpo de Dehong, toutes deux situées dans le sud de la province du Yunnan. Des communautés Dai de moindre importance vivent également dans les villes de Xinping et de Yuanjiang, ou dans leurs environs, ainsi que dans d'autres cantons autonomes de la province du Yunnan. Au total, environ 1,2 million de Dai vivent en Chine. Mais il convient de noter que les Dai de Chine font partie de la grande famille des Dai, dont on trouve également d'importantes communautés en Birmanie, au Laos, en Thaïlande et au Vietnam.
Les Dai possèdent leur propre système d'écriture. Il s'agit d'un système alphabétique, et non pas de sinogrammes, dont il existe plusieurs versions : les communautés Dai installées en Chine en utilisent cinq différentes. Les Dai sont des danseurs exceptionnels. La danse du Paon est la plus connue de leurs danses traditionnelles. Leur religion est le bouddhisme.
Les ancêtres des Dai qui vivent de nos jours en Chine se rassemblèrent pour la première fois sous la bannière d'une organisation politique semi-unifiée à l’époque de la dynastie des Qin (221 av. J.-C. – 207 av. J.-C.) et de la dynastie des Han (206 av. J.-C. – 220). En l'an 109 avant notre ère, l'empereur Wudi de la dynastie des Han de l'Ouest (206 av. J.-C. – 09) créa une préfecture destinée à accueillir tous les Dai du sud-ouest de la Chine. Elle correspondait aux actuelles provinces du Guizhou, du Sichuan et du Yunnan. Ces terres fertiles, arrosées par des pluies abondantes, permirent aux Dai de pratiquer l'agriculture. D'après les spécialistes, les Dai serait l'un des premiers peuples à avoir utilisé des bœufs pour labourer leurs champs.
Le riz constitue la base de l'alimentation des Dai. Les Dai mangent du porc, du bœuf, du canard, du poulet et du poisson, mais rarement du mouton. Dans certaines régions, on mange également du chien. De manière générale, les Dai aiment les saveurs acides et pimentées. Le poulet rôti et le poisson mariné figurent parmi leurs spécialités les plus connues, de même que les pousses de bambou marinées, les petits pois marinés et les viandes marinées.
Les Dai habitent dans des régions chaudes et humides, où vivent toutes sortes de gros insectes. C'est donc tout naturellement qu'ils ont intégré ces animaux riches en protéines dans leur alimentation : il existe de nombreux plats et en-cas à base d'insectes façon Dai. Côté boissons, les Dai ont l'habitude de boire du vin semi-fermenté, en général fait maison. Le Yunnan a beau être réputé pour la qualité de son thé, les Dai préfèrent le leur (une variété reconnaissable à ses feuilles larges), pourtant beaucoup moins parfumé.
Les maisons Dai traditionnelles, de forme plus ou moins carrée, comportent deux niveaux. L'étage est réservé aux pièces de vie tandis que le rez-de-chaussée, qui n'est parfois pas entièrement fermé par des murs, mais est en général divisé en plusieurs pièces, sert de lieu de stockage pour les céréales et d'abri pour le bétail. À l'étage sont aménagées des chambres, des pièces de travail, une pièce pour prendre les repas et un salon de réception. En général, il y a également un balcon. C'est à cet endroit que la réserve d'eau est installée et que l'on lave le linge. Vivre à l'étage présente de nombreux avantages : en cas de crue, le danger de se noyer ou de perdre ses biens est bien moins important ; par ailleurs, la froideur du sol et l'humidité sont moindres en hauteur ; il y a aussi moins d'insectes (de moustiques en particulier).
Traditionnellement, les femmes Dai portent des robes courtes aux manches étroites et des sarongs qui accentuent la finesse de leurs jolies silhouettes. Mais en matière de mode féminine, il existe une grande variété de styles, en particulier dans la région de Xinshuangbana. Les sous-vêtements sont généralement de couleur claire (blanc, vert clair, bleu ciel ou rose). Par-dessus, les femmes Dai portent des chemisiers au col orné, courts au niveau de la taille, laissant voir le bas du dos. La jupe ou le sarong sont aussi très ajustés, et assez longs, au point d'atteindre parfois le sol. Les femmes Dai ont de longs et beaux cheveux, dont elles font des chignons qu'elles fixent au sommet de la tête avec un peigne.
Les hommes portent des vestes sans col aux manches étroites, qui s'ouvrent sur le devant ou sur le côté droit (comme les chemisiers des femmes), et des pantalons longs et larges. En hiver, une couverture passée sur les épaules leur sert de manteau. Un turban de couleur noire, blanche ou bleue complète cette garde-robe tout en sobriété.
Les Dai sont connus pour être d'excellents chanteurs et danseurs. Leurs danses les plus fameuses sont la danse du Paon, la danse du Lion et la danse du Tambour. Parmi les instruments de musique joués pour accompagner ces danses, il en est un particulièrement important : il s'agit d'une percussion nommée « tambour pied d'éléphant », dont les Dai jouent à tout âge.
Ce tambour tout en longueur est fait d'une pièce de bois que l'on a creusée avant de la couvrir d'une peau de python (de nos jours, on utilise aussi de la peau de mouton, ce qui vaut mieux si l'on ne souhaite pas voir le python bientôt inscrit sur la liste des espèces en voie de disparition). Le tambour est ensuite peint de couleurs vives et orné de plumes de paon (animal que les Dai considèrent de bon augure, d'où la danse qui porte son nom). Afin que les danseurs puissent le porter aisément, une large sangle est fixée sur le tambour. Les danseurs passent la sangle sur leur épaule gauche, et maintiennent le tambour de la main gauche, afin de pouvoir jouer plus aisément.
L'élégante danse du Paon est la danse favorite des Dai. Elle se caractérise par des mouvements du bassin et des bras et par des enchaînements imitant l'attitude du paon, tels que : l'envol au départ du nid, le vol, la promenade, la quête d'une source d'eau, le bain dans une mare… D'autres enchaînements encore miment le regard intense de l'animal (pour cela, le danseur exécute aussi des mouvements des yeux), la façon qu'il a d'étendre et de remuer ses ailes pour les sécher ou encore de dresser les plumes de sa queue pour annoncer sa présence, laissant entendre qu'il est à n'en pas douter la plus exquise des créatures du règne animal.
La fête de l'eau coïncide pour les Dai avec la fête du nouvel an. C'est à la fois la première fête bouddhique de l'année et la plus importante des fêtes célébrées par les Dai. À cette occasion VoyagesChine organise chaque année un circuit spécial à destination de la ville de Jinghong.
La fête de l'eau dure en général trois jours. Au cours des deux premiers jours de fête, des courses de bateaux-dragons sont organisées. Elles marquent la fin de l'année écoulée. Le troisième jour, des activités « porte-bonheur » sont organisées pour bien démarrer l'année. Le matin du premier jour de la fête, dans tous les villages Dai de la région, tout le monde prend un bon bain avant de revêtir ses plus beaux habits puis de se rendre au temple bouddhiste de son quartier pour prier : une tour de sable est édifiée, autour de laquelle tout le monde s'assoit pour écouter les chants sacrés. Puis une statue du Bouddha est portée dans la cour du temple et aspergée d’eau par les femmes. Ce rituel est appelé le "bain du Bouddha". Une fois accomplis ces rites religieux, les gens quittent le temple. C'est le moment pour les jeunes de s'arroser mutuellement avec de l'eau, dans la plus grande joie. Toute personne passant dans les parages est elle aussi arrosée, tout en recevant de bons vœux pour la nouvelle année. L'eau vole de tout côté, tandis que tout le monde crie, dans la bonne humeur. L'eau est censée porter chance à tous les villages de la région.
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