La minorité kazakhe en Chine compte quelque 1,3 millions d'individus, vivant pour la plupart dans la préfecture autonome kazakhe d'Ili, dans le canton autonome kazakh de Mulei et dans le canton autonome kazakh de Balikun, tous situés dans la région autonome Ouïghoure du Xinjiang. Des communautés plus petites sont également établies dans le canton autonome kazakh de A’ke (dans la province du Gansu) et dans la préfecture autonome kazakhe et mongole de Haixi (dans la province du Qinghai).
Les Kazakhs vivent principalement de l'élevage. Ils sont aussi reconnus pour leur savoir-faire en matière de broderie. Leur langue, le kazakh, est affiliée au turc, qui fait lui-même partie de la famille des langues altaïques. Les ancêtres des Kazakhs parlaient autrefois le Er hun, le Yeni sai, et le Huigu. Après l'introduction de l'islam, de nouveaux mots, construits à partir de l'alphabet latin, furent introduits, en 1959, mais ce système ne remporta guère de réussite, les conditions pour son succès n'étant pas réunies. En 1982, les Kazakhs restaurèrent le système linguistique qu'ils utilisaient auparavant, tout en conservant les nouveaux mots pour s'en servir de symboles phonétiques.
Avant notre ère déjà, les Kazakhs étaient bien implantés dans le massif montagneux de l'Altaï, dans la région du mont Tian, dans la vallée de la rivière Ili et autour du lac Issyk Kul. Ils comptèrent parmi les premiers explorateurs de la route de la Soie.
Aliments à base de blé, viandes de bœuf, de mouton et de cheval et produits laitiers (crème, ghî, lait, fromage, beurre, etc.) constituent l'essentiel de l'alimentation des Kazakhs. Généralement, les Kazakhs utilisent de la farine pour faire des gâteaux, des pâtisseries, des crêpes et d'autres mets de ce genre, et préparent toutes sortes de plats à base de viande, de ghî, de lait, de riz et de farine. Ils boivent du lait de vache et du lait de brebis, ainsi que du « Manai Zi » (lait de jument fermenté), qu'ils apprécient tout particulièrement. Les Kazakhs apprécient aussi beaucoup le thé, et plus spécialement le thé en briques. Ils y ajoutent parfois du lait et du sel.
Quand les Kazakhs reçoivent des invités ou des parents qu'ils n'ont pas vu depuis longtemps, ils servent en général de la viande de mouton, mais aussi de cheval. Avant le repas, un récipient empli d'eau est présenté aux invités afin qu'ils puissent se laver les mains. Puis des plateaux contenant la tête du mouton, les gigots et d'autres morceaux sont placés devant eux. L'un des invités doit alors d'abord couper un morceau de viande sur la mâchoire inférieure, ainsi que l'oreille gauche de l'animal, puis rendre la tête du mouton à son hôte. Ce n'est qu'après ce rituel que tout le monde peut commencer à manger. Une fois le repas terminé, tous les convives portent les mains à leur visage pour prier. Les hommes et les femmes mangent généralement à des tables séparées.
La plupart des Kazakhs vivent une vie de nomade et habitent dans des yourtes. Ces yourtes sont faites d'une sorte de clôture et de dizaines de perches recouvertes de feutre. Elles sont divisées en deux parties : la partie basse est cylindrique et la partie supérieure est en forme de dôme. On peut y vivre en toutes saisons, sauf en hiver.
Le cylindre inférieur est entouré d'une sorte de clôture en bois faite de baguettes de saule rouge entrelacées. Au sommet de la yourte est ménagée une ouverture, couverte par une pièce de feutre amovible, pour la ventilation. La porte d'entrée, en bois sculpté, comporte deux parties. Placée assez haut au-dessus du sol, à l'abri de la neige et du froid, elle fait en général 1,5 mètre de haut sur 80 cm de large. Les longues perches de bois servent à soutenir les pièces de feutres rondes disposées sur le toit.
De novembre à avril, les Kazakhs passent l'hiver dans des maisons en torchis couvertes de toits plats, de forme carrée. Ces maisons sont pour la plupart édifiées dans de petites vallées épargnées par les chutes de neige et les averses trop importantes. Elles sont équipées de poêles ou de fours en briques. Les murs, faits de pierres et de briques d'argiles, font environ 2,5 mètres de haut.
Les hommes portent des chemises blanches à haut col, ornés de broderies sur les côtés, et des manteaux noirs en velours. Passant beaucoup de temps à cheval, ils aiment les pantalons larges et portent des bottes en cuir montant jusqu'aux genoux. Ils portent aussi des capes en cuir.
Les femmes portent des robes colorées et des gilets, confectionnés à partir de fourrure, de soie, de satin, de velours, de coton et/ou de plumes. Leurs capes sont ornées de motifs floraux et de plumes de poules. Les pantalons et les manches des chemises sont ornées de broderies. Pièces d'argent décoratives et colliers colorés complètent l'ensemble.
Le respect des anciens est inscrit dans la tradition kazakhe. Les personnes âgées sont invitées à manger et à boire les premières. Au moment des repas, ce sont elles qui s'assoient en premier. Puis les autres personnes présentes s'assoient à leur tour autour de la table, ronde, les jambes croisées, ou s'agenouillent sur le sol de la yourte. Au cours du repas, les meilleurs morceaux de viande sont offerts aux personnes les plus âgées. Les Kazakhs ont de nombreux tabous : les jeunes ne sont ainsi pas autorisés à boire de l'alcool en présence de leurs aînés ; ils ne doivent pas enjamber les serviettes de table et ne peuvent s'asseoir sur les caisses contenant de la nourriture.
Par ailleurs, les Kazakhs évitent de compter le nombre de têtes de bétail d'un troupeau en présence de son propriétaire ; ils évitent d'enjamber la corde qui sert à attacher le bétail ; ils évitent de chevaucher au milieu d'un troupeau ; ils évitent de s'asseoir sur des caisses contenant de la nourriture ; ils évitent d'enjamber ou de marcher sur les serviettes de table ; ils ne font pas l'éloge de leurs enfants (on ne dira ainsi jamais d'un enfant qu'il est « bien en chair », pour ne pas lui porter malheur) ; ils ne mangent pas de porc, de chien, d'âne, de mulet, ni la viande d'un animal d'élevage mort de mort naturelle, et ne consomment pas le sang des animaux.
Les fêtes kazakhes sont étroitement liées au calendrier religieux. Les plus importantes sont la fête de Corban, la fête de Rozah et la fête de Noroz. Les deux premières sont des fêtes islamiques, la troisième compte parmi les plus anciennes fêtes traditionnelles observées par les Kazakhs. Selon l'ancien calendrier kazakh, cette fête coïncide avec le nouvel an. Elle est l'occasion de dire adieu à l'année écoulée et d'accueillir celle qui va commencer.
La fête de Noroz a lieu aux alentours du 22 mars. Ce jour-là, on prépare dans chaque famille le riz de Noroz, qui compte en réalité sept ingrédients (outre le riz : du blé, du millet, de la farine, du sel, de la viande et du lait). C'est un plat délicieusement parfumé et très nourrissant. Tout le monde revêt ses plus beaux habits pour rendre visite aux autres familles, et se souhaiter les meilleurs vœux pour la nouvelle année. Dans chaque famille, on accueille les visiteurs en leur offrant du riz de Noroz. Après avoir mangé, on chante, on danse, et on s'amuse en organisant toutes sortes de jeux : devinettes, jeux de mots, musique (en jouant du Dongbula, un instrument à cordes traditionnel) et lutte.
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