La minorité mandchoue compte plus de 10 millions d'individus. La plupart vivent dans trois provinces du Nord de la Chine : le Liaoning, le Heilongjiang et le Jilin (plus de la moitié d'entre eux se concentrant dans la première). La fondation de la dynastie mandchoue des Qing (1616 - 1912) a été à l'origine d'innombrable mariages mixtes et, par conséquent, d'un véritable métissage entre les Han et les Mandchous, si bien que les différences entre les deux peuples se sont peu à peu atténuées. Les Mandchous sont à l'origine chamanistes, mais le bouddhisme s'est aussi fait une place dans leur culture.
Il existe une langue mandchoue, écrite et orale, issue de la famille des langues altaïques. La forme écrite de cette langue fut à l'origine empruntée aux Mongols par les Mandchous. Ceci dit, depuis les années 1640, la plupart des Mandchous parlent le chinois. De nos jours, seul un petit nombre de personnes âgées de la province du Heilongjiang parle encore le mandchou.
Les vastes régions du nord-est de la Chine forment le berceau de l'intrépide peuple mandchou, qui a joué un rôle important dans l'histoire de la nation chinoise. Les Mandchous ont une longue histoire, qui recoupe celle des Jürchens, qui firent leurs premiers pas dans l'histoire il y a 2 000 ans. Ces Jürchens envahirent à deux reprises les plaines de la Chine centrale pour y établir successivement la dynastie des Jin (1115 - 1234) et la dynastie des Qing (1616 - 1912), dernière dynastie de la Chine féodale. Ils ont régné sur la Chine pendant plus de 200 ans depuis la fondation de l'État et ont connu aussi bien la prospérité que la décadence à la tête de l'empire du Milieu.
Les maisons mandchoues comprennent trois espaces distincts. Dans celui du milieu est aménagée la cuisine, les deux ailes accueillant les chambres et le salon. En général, la porte d'entrée est orientée vers le sud-est. Les kang (lit chauffant en briques) sont placés contre les murs nord, sud et ouest. Un autel domestique dédié aux ancêtres est habituellement aménagé sur le kang placé contre le mur ouest. C'est dans ce kang que dorment les plus âgés, les plus jeunes dormant dans celui placé contre le mur nord. Les Mandchous n'ont pas l'habitude d'utiliser de table pour manger. Au lieu de cela, ils prennent leurs repas directement sur les kang, sur lesquels ils posent des sortes de plateaux.
La plupart des femmes mandchoues portent le qipao旗袍 (cheongsam en cantonais). Cette tunique connut un grand succès dans toute la Chine sous la dynastie des Qing au point de devenir emblématique du pays. Il s'agit d'une longue robe droite, fendue sur le côté, qui se distingue aussi par son col arrondi et par ses manches longues et amples, donnant aux femmes qui les portent (souvent avec des chaussures à talons hauts et semelles de bois) une allure très élégante. Les femmes mandchoues sont très attentives à l'ornementation de leur qipao. Les hommes portent des tuniques à manches étroites, rendant plus commode les mouvements à cheval.
Les femmes mandchoues ont également l'habitude de porter des chapeaux : des couvre-chefs en forme d'éventail d'environ 30 cm sur 10, confectionnés à partir d'une forme en fil de fer ou en bambou, que l'on recouvre ensuite de velours ou de satin. Le tout est orné de broderies et de bijoux, ainsi que de pompons suspendus sur les côtés.
Les Mandchous sont de très bons cavaliers et ils excellent au tir à l'arc. Cela n'est pas sans rapport avec le fait qu'ils vivent, depuis des lustres, dans les montagnes et les forêts du nord de la Chine : très jeunes, les enfants apprennent à monter à cheval et se défient par jeu dans des courses à travers forêts et montagnes ; de même, ils sont initiés très tôt à l'art de la chasse à l'arc (avec des flèches en bois). Les femmes sont aussi à l'aise à cheval que le sont les hommes. L'un des jeux les plus prisés des Mandchous est de grimper sur le dos d'un cheval lancé au galop.
Le respect des personnes âgées et le culte rendu aux ancêtres comptent parmi les traditions mandchoues les mieux ancrées. Toute fête, tout événement heureux est accompagné d'importantes cérémonies lors desquels les Mandchous rendent hommage à leurs ancêtres et prient pour s'attirer prospérité et bonne fortune. Par ailleurs, les enfants doivent témoigner de leur respect envers leurs aînés tous les deux ou trois jours. Des manières de saluer spécifiques sont destinées aux personnes âgées : les hommes posent leur main gauche sur le genou et les femmes s'accroupissent et posent leurs deux mains sur leurs genoux. Entre amis, la façon de saluer la plus courante consiste à se donner chaleureusement l'accolade.
Les Mandchous ont une prédilection particulière pour les chiens : selon leurs coutumes, il est interdit de battre ou de tuer cet animal. Mieux vaut ne pas non plus poursuivre un chien, ni en dire du mal devant un Mandchou : ce dernier pourrait alors se sentir insulté. Les Mandchous considèrent l'ouest comme la plus noble des directions : c'est pourquoi tout le monde ne peut pas s'asseoir sur le kang placé contre le mur ouest de la maison (en particulier les jeunes).
Les Mandchous ont de nombreuses fêtes traditionnelles en commun avec les Han. Ces fêtes sont souvent accompagnées d'activités traditionnelles telles que le patinage sur glace et le saut d'obstacle à cheval.
Quelle que soit la région où ils vivent, les Mandchous sont nombreux à célébrer la fête de Banjin, le 13e jour du dixième mois lunaire. La majorité des Mandchous ont pour ancêtre les Jürchen, mais certains d'entre eux sont issus d'autres ethnies. En 1635, l'empereur Huang Taiji (1592-1643) décida de réunir tous ses sujets sous le nom de « Mandchous », et d'abandonner le nom de Jürchen. La fête de Banjin, accompagnée de chants et de danses, et à l'occasion de laquelle les Mandchous revêtent leurs costumes traditionnels, commémore cet événement.
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