Les membres de la minorité Bai sont établis à Dali,Lijiang, Bijiang, Baoshan, Nanhua, Yuanjiang, Kunming et Anning, dans la province du Yunnan, à Bijie, dans la province du Guizhou, à Liangshan, dans la province du Sichuan et à Sanzhi, dans la province du Hunan. Au total, on estime à 185 800 le nombre d'individus que compte la population Bai.
Les Bai sont les descendants d'un peuple plus ancien, les Ji. Durant la période qui précéda la dynastie des Qin (il y a environ 2 200 ans), les Ji vécurent dans le bassin du fleuve Huangshui. Cependant, sous les dynastie des Han et des Jin, ils se dispersèrent, et s'établirent le long de la rive orientale de la rivière Lanchang, dans la province du Yunnan, et du côté du nord de la rivière Honghe. À cette époque, ils vivaient côte à côte avec les Qiang, une autre minorité nationale chinoise. Peu à peu, les Ji se rassemblèrent, s'installant dans un nombre plus restreint de secteurs. Les Ji sont connus sous le nom de Bai depuis les dynasties du Nord et du Sud.
Le circuit proposé par VoyagesChine permettant de partir à la rencontre des minorités nationales vivant dans le Yunnan offre l'occasion de découvrir la culture ancestrale du peuple Bai. (Circuit des minorités)
Les costumes de la minorité Bai sont riches d'une longue histoire. Il y a 1 800 ans, les Bai confectionnaient déjà des vêtements connus sous le nom de « Tonghua ». Sous le règne des souverains des royaumes de Nanzhao et de Dali, ils créèrent des vêtements portant l'empreinte de leur propre style. De nos jours, on reconnaît les costumes des Bai à leurs couleurs vives, bien accordées entre elles, à leurs broderies fines et délicates et à la sobriété de leur style.
Les costumes des Bai sont habituellement ornés de motifs représentant des camélias, ces fleurs étant pour eux un symbole de beauté. Les Bai aiment profiter de la vie, et aiment particulièrement les fleurs. Ils portent en général une sorte de veste blanche sur laquelle ils ajoutent un châle rouge, posé sur les épaules, une alliance de couleurs qui rappelle celle des camélias en fleurs.
La couleur préférée des Bai est le blanc. Cette couleur est pour eux un symbole de dignité et de statut social élevé. Difficile de ne pas noter ce goût prononcé pour le blanc quand on observe leurs costumes. Les hommes portent en général des chemises et des pantalons blancs. Les femmes et les jeunes filles sont plus enclines à varier les couleurs : elles portent habituellement des chemises blanches, bleu clair ou roses, sur lesquelles elles enfilent des gilets roses, violets ou noirs. On reconnaît les femmes non mariées à leur coiffure : une tresse, attachée avec un élastique rouge, et relevée sur le dessus de la tête. Les femmes non mariées aiment aussi porter des tabliers ornés de broderies. De manière générale, les jeunes filles Bai aiment revêtir des tenues rappelant les jolies couleurs des camélias.
Les femmes Bai portent par ailleurs un foulard sur la tête, poétiquement nommé « fleur dans le vent et lune de nuit neigeuse ». Elles le nouent en forme de croissant. La partie supérieure du foulard est blanche comme la neige, sa partie inférieure ornée de broderies dont les motifs représentent des fleurs. L'extrémité du foulard tombe sur les épaules, se balançant de-ci de-là au gré du vent.
Légumes et condiments. Les Bai apprécient particulièrement les légumes et les condiments. Les femmes Bai savent préparer diverses sortes de condiments. Elles sont également expertes dans l'art de préparer des sauces, telles que la sauce soja, la sauce au homard ou la sauce à la farine. Les habitants de Jiangchuan et de Heqing cuisinent des plats à base d'algues, algues qu'ils récoltent dans le lac Erhai.
Viandes et poissons. La viande la plus consommée par les Bai est le porc. Base de différents plats, il est également consommé sous forme de jambon et de saucisse, tandis que le foie et les tripes sont consommés fumés. Autre spécialité : une soupe préparée avec du bœuf, des radis, des navets et des échalotes. C'est un plat d'hiver. Les Bai vivant à proximité de lacs ou de rivières savent en outre cuisiner diverses sortes de poissons.
Thé. Le thé est une boisson appréciée par les Bai, qui en boivent habituellement deux fois par jour, tôt le matin et à midi. Le thé consommé le matin est appelé « thé du matin » ou « thé du réveil ». On le boit immédiatement après s'être levé. Le thé consommé à midi est nommé « thé apaisant » ou « thé désaltérant ». Les Bai ajoutent souvent un peu de lait et des grains de maïs soufflés à leur thé.
Cette cérémonie est bien connue, aussi bien dans les régions habitées par les Bai que dans le reste de la Chine. Il existe deux sortes de cérémonies du thé Sanbao.
Lors de la première, le thé servi est du thé rôti. De larges feuilles de thé fraîches, provenant souvent d'un endroit appelé Xiaguan, sont placées dans un petit récipient et chauffées au charbon. Il faut remuer sans cesse afin d'éviter que les feuilles ne brûlent. Quand le parfum du thé commence à se répandre, on ajoute un peu d'eau bouillie dans le récipient. L'arôme du thé emplit alors toute la pièce. On attend encore un peu, puis on ajoute davantage d'eau bouillie : le thé est prêt. Normalement, l'hôte est censé verser du thé à ses invités à trois reprises : la première fois pour leur permettre d'en respirer l'arôme, la deuxième fois pour qu'ils puissent le goûter, et la troisième fois pour qu'ils se désaltèrent. En chinois, on nomme cette cérémonie du thé la cérémonie Sandao, terme signifiant « verser trois fois ». Ce thé est également nommé « thé tonnerre » en raison du bruit que fait l'eau bouillie lorsqu'elle est versée sur le thé rôti, la première fois.
Très hospitaliers, les Bai réservent toujours un excellent accueil à leurs hôtes. La fameuse cérémonie du thé Sandao est un bon exemple des rituels observés par les Bai lorsqu'ils reçoivent des invités. Il n'est pas rare non plus que les Bai offrent à leurs visiteurs seulement un demi-verre de thé, puis un verre de vin bien rempli, manière de leur témoigner leur respect. Si vous ne tenez pas à boire d'alcool, on ne vous en tiendra pas rigueur : les Bai laissent leurs invités boire à leur convenance. S'il vous arrive de profiter de l'accueil chaleureux que les Bai reçoivent à leurs hôtes, n'oubliez pas de les remercier !
Le respect des personnes âgées est inscrit dans les traditions Bai. Quand des jeunes croisent des anciens, ce sont toujours eux les premiers à saluer. Ils ont aussi l'habitude de leur céder leur place, et de leur offrir du thé ou des cigarettes. Le matin, c'est à la personne la plus âgée du foyer qu'est versée la première tasse de thé de la journée C'est aussi elle qui occupe la place d'honneur à table et qui donne le signal du début du repas en commençant à manger. Les jeunes ne sont pas autorisés à parler vulgairement en présence de personnes âgées. De même, il est impoli de s'asseoir les jambes croisées en présence de personnes âgées.
L'âtre est considéré comme un endroit sacré : il est interdit d'y cracher ou de l'enjamber. Il est également tabou de s'asseoir sur le seuil de la maison. Les femmes doivent faire attention à ne pas enjamber les outils utilisés par les hommes. Les personnes en deuil ne sont pas autorisées à pénétrer dans les maisons d'autres personnes. Le jour du nouvel an chinois, trois choses sont taboues : utiliser un couteau, rapporter de l'eau à la maison et balayer le sol. Le soir du nouvel an, les Bai ont pour coutume de rendre ce qu'ils ont emprunté au cours de l'année écoulée (et donc aussi de récupérer ce qu'on leur a emprunté) : ceux qui ne le font pas auront la guigne et feront de mauvaises récolte au cours de l'année à venir. Le 7e jour de la nouvelle année est le jour des femmes : ce jour-là, les femmes sont dispensées de cuisiner, de corvée d'eau et de ménage. Elles en profitent pour jouer et se reposer. Le 9e jour de la nouvelle année est le jour des hommes : ce jour-là, ce sont les hommes qui se reposent. Dans le canton de Yuanlong, le 15e jour du 7e mois lunaire, il n'est pas permis de se rendre dans la maison d'autres personnes.
Notre circuit des fêtes et festivals vous offre l'occasion unique de participer à des fêtes traditionnelles au côté des habitants des régions où elles ont lieu.
La foire de mars
Dates : 10e au 21e jour du 3e mois lunaire
Lieu : Vieille ville de Dali
Également connue sous le nom de foire de Guanyin, c'est l'une des fêtes les plus importantes de la région. Elle est organisée chaque année au pied du mont Diancang, à l'ouest de la ville de Dali, entre le 15e et le 20e jour du troisième mois lunaire. D'origine religieuse, elle s'est peu à peu transformée en foire commerciale. À cette occasion, les rues de Dali sont envahies d'étals couverts de toutes sortes d'objets, parmi lesquels de nombreux souvenirs de style Bai.
La fête de la Torche Dates : le 25e jour du 6e mois lunaire Lieu : dans les villages Bai des environs de Dali, tels que Zhoucheng
Chaque année, le 25e jour du sixième mois lunaire, les Bai célèbrent la fête de la Torche. Comme le veulent leurs traditions, ils revêtent leurs costumes traditionnels et sacrifient cochons et moutons. Les enfants se colorent les ongles en rouge au moyen d'une sorte de racine de fleur. Le soir de la fête, tout le monde est prêt pour la grande célébration. Une torche géante d'une vingtaine de mètres de haut faite de branchages est érigée. Au sommet flotte un grand drapeau. D'autres drapeaux, plus petits, sont fixés sur les côtés. Dessus sont imprimés des caractères chinois de bon augure : « pays en paix », « climat favorable », « récolte exceptionnelle », « bétail abondant ». Des fruits, des pétards et des lanternes sont également accrochées sur les côtés de la torche.
Rassemblement religieux des trois temples
Dates : du 23e au 25e jour du quatrième mois lunaire
Lieu : temple de Chongsheng, temple de Shengyuan et temple de Jinkui
Cette manifestation, nommée Guanshanglan en langue Bai, est l'occasion pour les Bai de se divertir pendant la morte saison agricole. Elle consiste également à souhaiter la bienvenue aux immortels venus du ciel. Ce rassemblement, qui remonte à l'antiquité, était à l'origine une cérémonie religieuse. Il a lieu entre le 23e et le 25e jour du quatrième mois lunaire dans les temples de Chongsheng, de Shengyuan et de Jinkui.
Le premier jour du rassemblement, les gens des villages alentours se réunissent à Dali, avant de se rendre à pied jusqu'au temple de Shengyuan, où ils prient les dieux de leur accorder les conditions météorologiques favorables à une récolte abondante. Le deuxième jour, ils se rendent à pied jusqu'au temple de Jinkui, où ils offrent des sacrifices à Duan Zongpang, un fameux souverain Bai. Le troisième et dernier jour, tous se rendent au temple de Chongsheng, pour prier pour le bonheur et la paix. La procession se termine dans un village nommé Mayi.
Festival de chants folkloriques du mont Shibao
Ce festival a lieu chaque année entre le 27e jour du septième mois et le 3e jour du huitième mois du calendrier lunaire. À cette occasion, des milliers de jeunes Bai se rassemblent dans les quatre temples du mont Shibao - le temple de Shizhong, le temple de Baoxiang, le temple de Haiyun et le temple de Jinding - pour chanter des chants traditionnels. Tout au long de la semaine, instruments et chants d'amour résonnent jusque devant les solennelles statues de Bouddha qui ornent ces édifices. Ce festival est dédié à une belle jeune fille qui aurait vécut il y a 2 000 ans et qui était connue pour être une excellente chanteuse. De nos jours, il est aussi l'occasion pour les jeunes de flirter et de se faire de nouveaux amis.
Il existe deux types d'habitations privées : les Sanfang Yizhaobi, qui sont les plus communes, et les Sihe Wutianjing. Les premières consistent en un ensemble de trois bâtiments, chacun d'eux occupant l'un des côtés d'une cour centrale. Le quatrième côté est occupé par un mur « brillant » ayant pour vocation de refléter la lumière. Ce mur est érigé en face de la pièce principale (l'équivalent du salon occidental). Les Sihe Wutianjing consistent quant à elles en un ensemble de quatre maisons, chacune d'entre elles étant bâtie à l'un des quatre coins d'une vaste cour centrale. Quatre autres cours, plus petites, sont aménagées à côté de chacune des maisons.
La conception du mur reflétant la lumière repose sur les éléments suivants. Les vents les plus violents dans cette partie du Yunnan provenant de l'ouest, les façades des habitations sont tournées vers la direction opposée : face à l'est, à l'abri du vent. Cette disposition est d'une importance particulièrement cruciale dans la nouvelle ville de Dali (Xiaguan), qui ne porte pas pour rien son surnom de cité du Vent. Toutefois, le soleil se couchant à l'ouest, une telle configuration obligerait les occupants de la maison à vivre dans la pénombre la plus grande partie de l'après-midi ou de s'éclairer à la lumière artificielle, s'il n'avait été précisément inventé ces fameux « murs brillants » reflétant la lumière, la redirigeant vers l'avant des habitations, où sont aménagées les pièces à vivre. Le « mur brillant » résout donc parfaitement ce problème de lumière, et ce de manière tout à fait écologique (même si ce critère ne figurait pas parmi les priorités à l'origine). Orienté vers le soleil déclinant, ce type de murs brille réellement : lorsque le soleil est bas, ses rayons rasants frappent le mur avec force, permettant à ce dernier de refléter dans la cour et à travers les fenêtres de la pièce principale une lumière intense (ce système fait aussi penser au passage à l'heure d'été, fait pour économiser l'électricité en « allongeant » la durée du jour).
Les Sihe Wutianjing sont des habitations plus huppées, réservées aux personnes aisées. L'entrée principale de ces ensembles de quatre habitations est conçue avec un soin particulier, le raffinement des éléments de décorations étant une manière pour les propriétaires des lieux d'afficher leur statut économique et social, mais aussi de rendre hommage à leurs ancêtres.
Dans les Sihe Wutianjing comme dans les Sanfang Yizhaobi, les cadres en bois des portes et des fenêtres sont gravés de motifs représentant des oiseaux et des fleurs (ce type de gravures en bois est réalisé dans la ville voisine de Jianchuan) tandis que les murs des différentes pièces sont ornées de peintures lavis (bien que ces lavis, parfois nommés lavis à l'encre de Chine, soient parfois associés à la culture japonaise, il s'agit bien d'une technique qui fut développée en Chine sous la dynastie des Tang (618-907) : elle consiste à préparer la toile avec un petit peu de pigment ou d'encre et beaucoup de solvant avant de dessiner ou de calligraphier dessus). Les habitations Bai comportent encore d'autres éléments architecturaux bien spécifiques, tels que les piliers et les toits peints, les avant-toits relevés et le système des « dougong », un dispositif de double équerre installé au sommet des piliers pour supporter la toiture.
On peut observer des maisons Bai traditionnelles bien conservées dans les villages des environs de Dali, les deux plus fameux étant Zhoucheng et Xizhou.
L'art du batik est pratiqué traditionnellement par les Bai. Les motifs réalisés sur les étoffes sont simples et gracieux. Toutes sortes de vêtements sont réalisées à partir de ces étoffes.
Autrefois, les pièces de tissu utilisées étaient tissées à la main. De nos jours, elles sont produites par des machines, dans des usines modernes.
La confection des batiks comporte trois étapes : il faut d’abord réaliser les nœuds, puis mettre le tissu à tremper dans la teinture, et enfin le faire sécher au soleil.
La première étape consiste donc à nouer certaines parties d'une pièce de tissu blanche au moyen d'un fil, en prenant soin de bien serrer les nœuds. Puis on met la pièce de tissu à tremper un certain temps dans une cuve emplie de teinture, d'où on la retire ensuite pour la faire sécher au soleil. On répète les opérations de teinture et de séchage à plusieurs reprises avant de rincer la pièce de tissu dans de l'eau claire, pour en ôter les excédents de teinture. On peut alors défaire les nœuds et admirer le résultat : les parties qui ont été nouées sont restées blanches et forment un motif. Quant aux parties qui n'ont pas été nouées, elles ont pris la couleur de la teinture, un beau bleu foncé. Telle est la méthode utilisée par les Bai pour confectionner leurs beaux batiks.
Cette méthode ne permet pas de savoir exactement quel sera le résultat final : les motifs qui apparaissent sur le tissu sont souvent surprenants, inattendus.
La teinture est principalement préparée avec du banlangen (une plante) et de l'indigo. Ces colorants naturels sont de meilleure qualité que les colorants chimiques : les couleurs sont plus naturelles et résistent mieux dans la durée.
Les vêtements réalisés à partir de batiks sont agréables à porter et n'irritent pas la peau. Les sites de production de batiks les plus réputés sont les villages de Zhoucheng et de Xizhou, à côté de Dali. Cliquez ici pour en savoir plus sur l'art du batik.
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